L’intervention des troupes en Irak est l’erreur stratégique commise par les États-Unis au XXIe siècle, a déclaré la diplomate américaine Deborah Jones, qui a occupé par le passé le poste d’ambassadrice au Koweït et en Libye.
«Je ne pense pas qu’au Proche-Orient qui que ce soit nie que l’intervention en Irak était une erreur stratégique et apparaît comme l’erreur stratégique du XXIe siècle», a-t-elle indiqué dans une interview donnée au site russe Gazeta.ru.
Mme Jones a en outre souligné que chaque action militaire ou terroriste visant les États-Unis était accompagnée de changement de la doctrine militaire américaine.
«L’ironie de ce qui s’est passé en Irak réside dans le fait que deux généraux du Département d’État — Colin Powell et Richard [Lee] Armitage – étaient opposés à l’intervention, tandis que des civils, dont le chef du Pentagone [Donald Rumsfeld] la soutenaient», a indiqué l’ex-ambassadrice américaine.
La détention possible d’armes de destruction massive par le gouvernement de Saddam Hussein a servi de motif officiel de l’intervention armée en Irak en mars 2003. Ces armes n’ont jamais été découvertes. En septembre 2010, Washington a officiellement annoncé la fin de cette opération militaire.
En mai 2017, l’ancienne secrétaire d’État américain Condoleezza Rice, qui a en outre occupé entre 2001 et 2005 le poste de conseiller du Président américain à la Sécurité nationale, a déclaré lors d’une conférence du think-tank Brookings Institution à Washington que le véritable but de l’opération était de renverser le régime.
Source: Avec Sputnik