25-04-2024 02:33 AM Jerusalem Timing

Moscou disposée à envoyer 500 avions en Syrie

Moscou disposée à envoyer 500 avions en Syrie

L’accord russo-américain toujours pas mûr.

Le 27 février à BerlinNous allons envoyer 500 avions pour participer aux combats, si nous sentons qu’il y a un danger qui menace Damas

Cette mise en garde a été lancée par le chef de la diplomatie russe, Serguei Lavrov, au chef de la Coalition de la révolution et de l’opposition syrienne, Maaz al-Khatib, comme l’affirme des sources proches au chroniqueur de notre site AlManar, Nodal Hémadé.
 

Toutes les délégations arabes et occidentales qui ont visité Moscou ces derniers temps rapportent que Lavrov leur a en personne assuré qu’il n’existe aucun accord russo-américain, et que Moscou n’est pas du tout disposée à suspendre la livraison d’armement à l’armée syrienne, tant que les Etats occidentaux poursuivent la leur aux miliciens.

Les seuls points d’entente sur lesquels il s’est accordé avec son homologue américain, John Kerry, à la fin du mois de février dernier est que le prolongement de la crise nuit aux deux puissances, et qu’il n’est pas question que les Etats-Unis et la Russie rentrent dans un face-à-face militaire sur la Syrie.

Sachant que la Syrie occupe désormais une place importante dans le répertoire des thèmes litigieux qui alimentent le tiraillement entre les deux superpuissances, au côté de celui du bouclier anti missile, du nucléaire iranien, sans oublier celui du gaz, lequel risque de perdre 30% de son prix au cas où l’Occident en arrive à renverser le président syrien Bachar el-Assad.

Selon Hémadé, durant la rencontre tenue le 26 février dernier à Berlin, lorsque Lavrov  a fait part de son gêne en raison de l’accélération l’opération d’armement des miliciens par les Occidentaux et les Arabes, Kerry n’a eu de réponse que de lui dire : «  La Russie devrait aider à trouver une solution en faisant pression du Assad pour qu’il parte ».

Ce à quoi le diplomate russe a répondu : «  nous ne ferons pas pression sur Assad pour partir. Et même si nous le faisons, il refusera et nous perdrons notre influence sur lui. Allez le voir et demandez-lui de partir, si vous le pouvez »

Le ministre des affaires étrangères russe rapporte aussi à ses hôtes que la Syrie n’a pas confiance en Lakhdar Brahimi, l’émissaire des nations Unies et de la Ligue arabe. Alors que son rôle devrait consister à être un médiateur dans les négociations entre les autorités syriennes et les forces de l’opposition.

Sauf semble-t-il, tous les protagonistes de l’insurrection syrienne ne sont pas persuadés de l’importance d’entamer ces pourparlers, surtout les Etats qui soutiennent l’opposition syrienne !