29-03-2024 02:06 PM Jerusalem Timing

L’armée syrienne frappe Daesh à Tabaka : 140 tués. Les Sukhoï interviennent

L’armée syrienne frappe Daesh à Tabaka : 140 tués. Les Sukhoï interviennent

L’Etat Islamique aurait exécuté son responsable des renseignements, pour collaboration avec la Grande Bretagne. La Ghouta s’insurge contre Zahrane Allouche, le chef de la milice pro saoudienne du FI.

Plus de 140 miliciens takfiris de l’Etat islamique (Daesh) ont été tués dans la nuit de jeudi à vendredi dans une embuscade tendue par l’armée syrienne pour défendre l’aéroport de Tabakat, dernier bastion gouvernemental dans le gouvernorat de Raqqa, conquis presque entièrement par l’EI.

Selon des sources proches de l’armée régulière, celle-ci avait bien préparé son coup en installant un grand nombre d’engins explosifs sur l’entourage de l’aérodrome, avant d’attirer les miliciens vers le piège. Le nombre des assaillants diffère d’un media à l’autre. Selon al-akhbar, il s’élève à près de 300 alors que le correspondant du journal assafir assure qu’ils étaient de l’ordre de 200, dont la moitié des étrangers.  

Comme de coutume, avant l’assaut des insurgés takfiris, deux kamikazes conduisant chacun d’eux une voiture piégée avaient été dépêchés successivement pour ouvrir une brèche vers l’aérodrome. Mais tous deux ont échoué dans leur mission, leurs voitures ayant été détruites avant leur arrivée au rempart de l’aéroport. Le second suicidaire a été identifié comme étant le saoudien Majed Sahim (voir photo à droite). Il était arrêté dans son pays pour des accusations liées au terrorisme et a été relaché pour se rendre en Syrie.

À peine les miliciens dépêchés par Daesh ont lancé l’attaque, à partir de trois axes, rapporte assafir, que les engins explosifs ont été activés, avec l’appui de l’artillerie et des avions de combat.

Parmi les tués de Daesh figurent deux de ses dirigeants : Abou-l-Mathna le Belge, Abou Saïf le britannique et Abou Sarah al-Ansari.

«  L’assaut contre l’aéroport de Tabakat n’a rien de facile, en raison des fortifications qui le protègent et des renforts qui ont été envoyés dernièrement », explique une source syrienne pour assafir. Selon laquelle l’aéroport dispose aussi d’une ceinture sécuritaire de plusieurs kilomètres protégée par l’artillerie et l’aviation syriennes.

« Les avions cargos de type ‘Youchen’ n’ont jamais suspendu leur atterrissage sur l’aéroport, et jamais ils n’ont été menacés, preuve que l’aéroport est encore sécurisée », poursuit-il.    

Selon l’agence officielle syrienne Sana, après avoir fait échouer l’attaque de Daesh, l’armée syrienne est parvenue aussi à libérer la localité voisine de Ojeil.

 

Désinformation de Daesh

Pour leur part, les sites d’infos proches de la milice takfirie se sont lancés dans une campagne pour camoufler la réalité des faits à Tabakat. Pendant la nuit, ils propageaient que leurs miliciens se sont emparés de l’aéroport et se sont mis à le ratisser. Lorsqu’au matin s’est avérée l’inexactitude de leur version, ils continuent à nier les faits et diffusent que les combats se poursuivent dans ses parages.

 

De nouveaux Sukhoïs

Selon le site d’information libanais al-Hadath News, des avions russes de type Sukhoï participent ces derniers temps aux raids aériens lancés par l’armée syrienne contre les repaires de Daesh.
« Ce genre d’avion n’ont jamais été utilisés auparavant... ils ont réalisé des objectifs importants en bombardant des convois importants de Daesh et en lui infligeant des pertes considérables », indique une source sécuritaire syrienne pour le site...

La source a nié l’existence d’un lien entre cette recrudescence des attaques contre Daesh ces derniers temps avec l’entrée en jeu des avions américains en Irak.

«  Cette escalade est liée aux informations qui sont parvenues au commandement de l’armée et selon lesquelles un certain nombre de commandants de Daesh, dont de nombreux étrangers sont arrivés à Raqqa », a-t-il poursuivi.

Certains sites d’informations s’étaient alors alarmés, propageant que des avions américains se sont mis à bombarder des repaires de Daesh en Syrie.
Daesh exécute son responsable des renseignements

 

Daesh exécute un de ses responsables

Selon al-hadath News, citant des comptes Twitter de l’EI, celle-ci a exécuté dernièrement l’un de ses plus hauts responsables, l’accusant d’avoir collaboré avec des renseignements occidentaux.

Ce responsable qui est l’équivalent du chef des renseignements était connu sous l’appellation Abou Oubaïda le marocain. Il a été accusé par l’Instance juridique d’avoir collaboré avec la Grande Bretagne.

Il serait également impliqué dans la mort d’un célèbre dirigeant d’Al-Qaïda,  Abou Khaled al-Souri qui commandait la milice Ahrar al-Cham, l’une des composants de la coalition de milices pro saoudienne le Front Islamique.

Originaire d’Alep, Abou Khaled était très proche de la sphère des dirigeants historiques d’Al-Qaïda, dont Oussama ben Laden, son successeur Ayman al-Zawahiri, sans oublier le fondateur des « jihadistes arabes » en Afghanistan, cheikh Abdallah Azzam. Il a combattu en Afghanistan, en Tchétchénie, puis en Irak aux côtés de Zarkaoui, puis d’Abou Omar al-Baghdadi.

Ayant fondé sa propre milice, « Ahrar al-Cham » qui s’est ralliée ultérieurement à la coalition des milices pro saoudienne le Front Islamique, il avait été chargé par al-Zawahiri en personne pour mettre fin à la guerre impitoyable que se sont livrés les deux frères ennemis d’Al-Qaïda en Syrie, Daesh et le front al-Nosra.

Il a péri le mois de février dernier, dans une violente explosion qui a ravagé son siège dans le quartier al-Halak à Alep.

Sa mort avait été imputée à Daesh, soupçonné d’avoir voulu sa tête pour venger la mort de son numéro deux en Syrie Haji Bakr, (Abou Bakr al-Baghdadi ; ancien général de l’armée irakienne de Saddam Hussein, Samir Abed Mohammad).

Daesh lui en voulait aussi pour sa position en faveur du Nosra dans son désaccord meurtrier avec lui.  D’autant plus que c’est en fonction de sa consultation que Zawahiri l’avait désavoué en Syrie.    

 

 

 

Avancée sur fond de divergence: la Ghouta en colère contre Allouche

Dans la Ghouta orientale, l’armée syrienne poursuit son avancée depuis qu’elle s’est emparée de Mliha. Elle est parvenue à atteindre l’usine pharmaceutique Talco à Jisrine, la plus grande de Syrie.  Durant l’assaut a été tué un haut officier de l’armée syrienne, le colonel Adnane Omrane qui est le directeur de la direction de défense aérienne.

En même temps, les divergences entre les milices se sont exacerbées sur fond des persécution menées par la milice pro saoudienne Jaïch al-Islam (Armée de l’islam- AI) dirigée par Zahrane Allouche contre les membres de certaines milices, dont la brigade Oum al-Mou’minine et qui ont décidé de déposer les armes et de se rendre aux forces régulières. 31 miliciens ont ainsi été enlevés.

Selon al-Akhbar l’armée a bombardé des sites de l’AI à Douma, Jobar, Der al-Açafir, et khan al-Cheikh, et une quinzaine d’autres repaires des groupuscules armés qui bombardaient le gazoline de la région, tuant une cinquantaine de miliciens.

Il est aussi question dans la ghouta orientale de rassemblements effectués par les habitants et au cours desquels des slogants hostiles à Allouche ont été scandés.

Mais la colères des gens se fait le plus sentir sur Twitter où Allouche est traité de tous les noms. D'aucuns l'accusent d'avoir vendu Mliha au pouvoir syrien et d'avoir touché le prix, surtout que plus de 800 insurgés ont été tués dans les combats contre l'armée. D'autres s'en prennent à ses hommes, accusés de corruption, de vols et d'exactions sur les points de passage qu'ils contrôlent. Il est aussi   

Qadam : le retour des habitants

Au sud de la capitale syrienne, la réconciliation amorcée dans le quartier Qadam est entrée en vigueur permettant aux habitants de rentrer chez eux.
Une source proche des négociations qui ont eu lieu entre les forces gouvernementales et les milices qui combattaient dans le quartier, l’accord stipule un cessez-le feu et l’installation de barrages de l’armée sur toutes les entrées du quartier.

Les noms des miliciens faits prisonniers seront aussi livrés en échange de ceux des soldats enlevés par les miliciens.