29-03-2024 09:46 AM Jerusalem Timing

Nucléaire: une majorité d’Iraniens sont sceptiques sur la levée des sanctions

Nucléaire: une majorité d’Iraniens sont sceptiques sur la levée des sanctions

Une écrasante majorité d’entre eux sont pour un accord mais refusent certaines demandes .

Au moment où l'Iran et les grandes puissances s'apprêtent à reprendre leurs négociations sur le programme nucléaire controversé de Téhéran, un sondage révèle mercredi que la plupart des Iraniens soutiennent un accord mais sont également très scpetiques quant au fait que les grandes puissances vont tenir leurs promesses de lever ces sanctions qui paralysent l'économie du pays.
   
Trois-quarts des personnes interrogées disent croire que les Etats-Unis trouveront d'autres excuses pour imposer des sanctions contre l'Iran, bloquant ainsi son développement.

Selon ce sondage mené par l'University of Tehran Center for Public Opinion Research et par le Center for International and Security Studies dans l'Etat du Maryland (est des Etats-Unis), "les Iraniens sont divisés quant aux chances de succès de ces négociations".

"Une large majorité indiquent qu'ils ne blâmeront pas les responsables iraniens si les pourparlers échouent", précise l'étude.


L'enquête a été réalisée par téléphone auprès de 1.037 Iraniens entre le 11 et le 17 juillet révèle aussi que près de 94% des Iraniens considèrent que leur pays avait besoin de mettre en place un programme nucléaire, et sept sur dix insistent sur le fait que celui-ci avait des visées uniquement pacifiques.
   
Quelque 79% des personnes interrogées disent soutenir un accord avec les grandes puissances, qui irait jusqu'à inclure des assurances de la part de Téhéran que l'Iran ne fabriquera jamais la bombe atomique.
   
Mais une large majorité estime en parallèle que des demandes telles que l'obligation pour l'Iran de démanteler la moitié de ses centrifugeuses ou de limiter la recherche sur le nucléaire seraient inacceptables.

"Si les Iraniens sont prêts à accepter de prendre des mesures pour instaurer la confiance, ils posent aussi des limites claires", commente Ebrahim Mohseni, expert de l'Université de Téhéran.
   
Le président iranien Hassan Rohani "va sûrement faire face à des retombées politiques s'il va plus loin que ce que l'opinion publique est prête à supporter", dit-il.


 L'Iran et les grandes puissances du groupe "5+1" (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne) reprennent jeudi à New York leurs négociations pour tenter de parvenir, en moins de dix semaines, à un accord dans le dossier nucléaire iranien, mais le parcours demeure semé d'embûches après douze années de blocage.
   
L'Iran revendique son droit au nucléaire civil et assure que son programme nucléaire ne recèle pas de dimension militaire. Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU et l'Allemagne souhaitent eux que Téhéran limite ses capacités techniques de façon à rendre cette option virtuellement impossible. L'Iran exige de son côté la levée des sanctions économiques décrétées par l'ONU et les pays occidentaux.
   

 

Avec AFP