27-04-2024 07:33 AM Jerusalem Timing

Yémen: la délégation de Ryad refuse la consolidation de la trêve

Yémen: la délégation de Ryad refuse la consolidation de la trêve

Ansarullah suivra de près les évolutions sur le terrain. Pas de calendrier pour les pourparlers, qui prendraient le temps qu’il faudra jusqu’à la conclusion d’"un accord de paix global", selon l’émissaire onusien.

Le porte-parole d’Ansarullah, Mohammad Abdel Salam, a réitéré, après son entretien avec l’émir du Koweït, que la poursuite des raids aériens et des mobilisations militaires entravent le processus des négociations, rapporte AlManar.

Il a rappelé que « les représentants de la délégation nationale sont en faveur d’une solution politique juste garantissant le partenariat et l’entente entre Yéménites ».

Et d’ajouter: « Nous allons par ailleurs suivre de près les évolutions sur le terrain, tout en poursuivant nos discussions avec les Nations Unies et la communauté internationale ».

La délégation de Ryad contre la consolidation de la trêve

Depuis le début des pourparlers jeudi à Koweït, les deux parties n'ont pas réussi à s'entendre sur la consolidation du cessez-le-feu, constamment violé depuis son entrée en vigueur le 11 avril dans le pays.

Pour la délégation nationale, la trêve ne peut pas tenir tant que l'aviation de la coalition saoudo-US continue de mener des raids ou violer l'espace aérien yéménite.

Selon des sources politiques yéménites, la délégation de Ryad a fermement refusé la consolidation du cessez-le-feu.

Le chef de la délégation de Ryad Abdel Malek al-Mekhlafi s’est dit opposé à une proposition de l’émissaire Ould Cheikh de publier un communiqué onusien appelant à la consolidation de la trêve, a-t-on ajouté de mêmes sources  citées par le site AlAlam.

Pour al-Mekhlafi, les raids et les sorties de l’aviation de la coalition représentent une garantie pour la délégation de Ryad dans les pourparlers en cours à Koweït.

Pas de calendrier pour les pourparlers

Entre-temps, le médiateur de l'Onu pour le Yémen a annoncé mardi que les parties en conflit avaient approuvé un cadre pour leurs pourparlers à Koweït, ouvrant la voie à des négociations sur les questions de fond.

Les protagonistes ont "approuvé un cadre pour les négociations sur les questions sécuritaire, économiques et politiques", a déclaré le médiateur de l'Onu Ismaïl Ould Cheikh Ahmed lors d'une conférence de presse à Koweït. "Demain (mercredi), nous allons commencer des négociations globales conformément à la résolution 2216 du Conseil de sécurité de l'Onu et des arrangements convenus", l'an dernier en Suisse, a-t-il ajouté.

M. Ould Cheikh Ahmed a indiqué que l'Onu préférait que les questions soient discutées parallèlement dans des commissions mixtes. Il a ajouté qu'il n'y avait pas de calendrier pour les pourparlers, qui prendraient le temps qu'il faudra jusqu'à la conclusion d'"un accord de paix global".

Cette annonce a été faite après que l'émir du Koweït, cheikh Sabah al-Ahmad Al-Sabah, a reçu séparément la délégation nationale (armée + Ansarullah) et celle soutenue par la coalition saoudo-US, qu'ils a appelées à faciliter un règlement de la guerre ayant éclaté après l’intervention militaire saoudienne depuis plus d'un an.

La guerre saoudienne contre le Yémen a fait plus de 6.400 morts, selon l'Onu.