20-04-2024 03:43 AM Jerusalem Timing

Irak: Le barrage de Falloujah libéré, le chef de Daech tué, dit The Mirror

Irak: Le barrage de Falloujah libéré, le chef de Daech tué, dit The Mirror

Un milicien de Daech décapite ses parents!

 

 

 

 

 

 

 

 

En Irak, les forces conjointes irakiennes poursuivent leur avancée vers le fief de Falloujah, infligeant de lourdes pertes au groupe wahhabite terroriste Daech.

Ce mercredi, le commandant des opérations d’al-Anbar, le colonel Ismaïl Mahallaoui, a annoncé le début d’une opération d’envergure pour libérer la région de Hossi au sud de Falloujah des terroristes de Daech.

S’exprimant au site Soumariya news, Mahallaoui a indiqué que « la huitième division de l’armée irakienne a entamé une offensive d’envergure pour chasser Daech de Hossi au sud de Falloujah.

L’objectif de cette opération est de libérer la région pour frayer un chemin au barrage de Falloujah, actuellement sous le contrôle de la police fédérale ».

Libération du barrage de Falloujah

A propos de ce barrage, situé au sud de Falloujah, les forces de la police fédérale ont confirmé sa reprise à Daech.

D’après le chef de la police fédérale, Raëd Chawkat, « le drapeau irakien a été hissé sur le barrage, et les forces de la police ont libéré la région des quartiers résidentiels ».

Reprise de Hitaouine, des dizaines de terroristes liquidés

Toujours concernant les exploits de l’armée et des forces sécuritaires irakiennes, le média militaire irakien a affirmé que la 17ème brigade d’infanterie a pris le contrôle du barrage Hitaouine, au sud Est de Falloujah, faisant état de la mort de dizaines de terroristes dans un bombardement aérien contre leurs positions dans la ville.
Ce barrage se situe sur la zone de Sarsar, en direction de l’Euphrate au sud est de Falloujah. Fêtant cette victoire, officiers et combattants y ont pris mardi le repas de l’Iftar.

Par ailleurs, le média militaire a indiqué qu’une frappe aérienne menée par l’aviation irakienne contre des cibles précises à Falloujah, notamment dans le quartier Nazzal, s’est soldée par la mort d’un groupe de terroristes alors que 35 autres ont été blessés.
Mardi, les forces sécuritaires ont libéré trois villages dans la ville de Falloujah.

Village libéré à Mossoul 

A Mossoul, au sud, l’armée irakienne a libéré mardi le village al-Nasr et a hissé le drapeau irakien sur ses bâtiments.

Auparavant dimanche, le commandement des opérations de Ninivea confirmé la libération du village Kharaëb Jabr au sud de Mossoul et la liquidation de 25 miliciens de Daech. L’armée poursuit son avancée vers le village hajj  Ali, de la localité Qayyara.  

Baghdadi tué dans une frappe US ?

Du côté des terroristes, les pertes deviennent incommensurables. Selon le journal britannique Miror, le dirigeant de Daech, Aboubakr Baghdadi, aurait été tué dans une frappe de la coalition internationale à Raqqa en Syrie, alors qu’une autre source évoquait qu’il est mort à Ninive en Irak.

Le ministère US de la défense a refusé de commenter ces informations.
Ce journal britannique se basait sur un reportage du site irakien Sumaria news selon lequel des sources de l’intérieur de Daech ont confirmé la mort de Baghdadi.

Le 9 juin dernier, une source irakienne de la province de Ninive a rapporté que le dirigeant de Daech a été atteint dans une frappe aérienne américaine à la frontière irako-syrienne à l’ouest de Ninive.

Evacuation de civils


Sur le plan humanitaire, le correspondant de la chaine de télévision iranienne arabophone alAlam a rapporté que les forces conjointes irakiennes et les fils de tribus ont évacué des centaines de familles des régions albouAlwane, Azraqiyeh, et Falahate dans la partie ouest de la ville de Falloujah, alors que les miliciens terroristes se servent des civils comme des boucliers humains pour freiner l’avancée des forces conjointes.

Selon le lieutenant Zidane Khalaf, « des familles prises en otage par Daech dans la région de Falahate ont été évacuées vers des endroits plus sûrs », faisant état de manque de services sanitaires. Les blessés ont été transportés aux hôpitaux.

Un citoyen de Falloujah témoigne : « On nous a bien accueillis. Les forces irakiennes et le Hached nous ont bien traités, ils ne nous ont pas pris pour des miliciens de Daech. Sachez que Daech continue de séquestrer des civils pour s’en servir comme des boucliers humains ».



43.000 personnes déplacées
   
L'offensive des forces irakiennes à Falloujah a déplacé 43.000 personnes en seulement trois semaines, indique mardi l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

L'OIM "a identifié un total de 43.470 Irakiens déplacés (7.245 familles) en provenance du district de Falloujah entre le 23 mai et le 13 juin", indique l'OIM dans un communiqué.

Quelque 10.000 d'entre eux ont fui rien qu'entre le 11 et le 13 juin, selon l'OIM.

La majorité des déplacés n'habitaient pas Falloujah même mais la périphérie.

Des dizaines de milliers de civils se trouveraient encore pris au piège dans le centre de la ville, certains utilisés comme des boucliers humains par l'EI.

"Les déplacements (...), tout particulièrement en provenance de Falloujah, nécessitent une attention immédiate", souligne Thomas Lothar Weiss, le chef de mission pour l'Irak de l'OIM, cité dans le communiqué.

"Les financements (...) sont insuffisants pour fournir une aide adéquate à ce nombre énorme de déplacés", a-t-il ajouté.

Cette dernière vague de déplacements porte à 3,3 millions le nombre d'Irakiens ayant dû fuir leur foyer depuis début 2014, année durant laquelle l'EI s'est emparé de vastes zones au nord et à l'ouest de Bagdad.

Autre forme de la cruauté de Daech

A Ninive, une source locale a rapporté qu’un milicien de Daech a décapité ses parents à l’ouest de la province, pour avoir refusé l’enrôlement de ses deux frères dans les rangs du groupe terroriste.

« Il a décapité ses parents à l’aide d’un couteau dans la région Ghazlani à l’ouest de Ninive », a indiqué cette source, ajoutant que le groupe terroriste est confronté à une fuite massive de ses miliciens, ce qui le pousse à recruter des mineurs et des enfants dans ses camps militaires au nombre de cinq, pour les entrainer au maniement d’armes et à la guerre des rues ».


Source: Alalam, Sumaria, AFP