25-04-2024 04:39 PM Jerusalem Timing

Trump fait feu de tout bois contre Clinton, "menteuse de première classe"

Trump fait feu de tout bois contre Clinton,

Et Clinton répond en dénonçant les "mensonges extravagants et théories du complot" du milliardaire républicain

A la recherche d'un nouvel élan pour sa campagne, Donald Trump a fait feu de tout bois mercredi contre Hillary Clinton, accusée d'être une "menteuse de première classe", incompétente pour diriger les Etats-Unis.
   
Sa rivale démocrate pour la Maison Blanche a répondu en dénonçant les "mensonges extravagants et théories du complot" du milliardaire républicain, qui selon elle n'a "pas de réponse sur le fond".
   
Donald Trump, à la peine financièrement et devancé dans les sondages, n'y est pas allé de main morte, après plusieurs semaines de turbulences et questions sur l'état de sa campagne: "c'est peut-être la personne la plus corrompue à s'être jamais présentée à la présidence", a-t-il asséné lors d'un discours à la tour Trump Soho de Manhattan.
   
Quarante-huit heures après le départ de son directeur de campagne Corey Lewandowski, remercié au profit de celui qui est désormais l'homme fort de la campagne Trump, Paul Manafort, le ton était nouveau, calme, se voulait visiblement présidentiel.
   
Mais les propos étaient particulièrement virulents.
"C'est une menteuse de première classe", a asséné M. Trump à propos de sa rivale.
   
Le milliardaire s'est positionné comme le défenseur des  travailleurs américains face aux hommes politiques traditionnels, aux bureaucrates et aux lobbys, et a invité les partisans du démocrate Bernie Sanders à le rejoindre, pour lutter, a-t-il dit, contre un système politique et économique "truqué": un terme cher au sénateur Sanders.
   
M. Trump a atténué ses propos sur les musulmans, n'a pas parlé du mur avec le Mexique...
Mais il a accusé Mme Clinton d'avoir dirigé le département d'Etat entre 2009 et 2013 comme son "fonds spéculatif personnel, rendant des faveurs à des régimes d'oppression et à beaucoup d'autres pour du cash", et s'enrichissant sur le dos des Américains.
   
Il a aussi accusé l'ancienne secrétaire d'Etat de Barack Obama d'avoir réussi en quatre ans "presque seule à déstabiliser tout le Moyen-Orient".
"L'Etat islamique nous menace aujourd'hui à cause des décisions qu'Hillary Clinton a prises avec le président Obama", a-t-il affirmé.
 M. Trump a aussi critiqué sa rivale sur ses positions en matière d'immigration, les accords commerciaux qu'elle avait soutenus, "désastre total pour les travailleurs américains", et les dons acceptés selon lui de pays au bilan douteux en matière de droits de l'homme.
   
  'L'argent du sang'
   
"Elle n'a pas le tempérament, le jugement et la compétence pour diriger" les Etats-Unis, a-t-il insisté.
   
Lors de son discours, délivré en suivant un téléprompteur, s'écartant rarement de son texte, M. Trump n'a pas fait allusion aux maigres ressources financières de sa campagne, sujet qui affole le camp républicain: il avait seulement un million de dollars dans ses coffres fin mai, contre 42,5 millions pour Mme Clinton. Il a d'ailleurs accéléré récemment les réceptions de récolte de fonds.
   
Dans une interview quelques heures plus tôt sur CBS, il avait dénoncé "l'argent du sang" d'Hillary Clinton. "Quand elle récolte cet argent, chaque fois, elle passe des accords (...). Tout l'argent qu'elle récolte c'est de l'argent du sang".
"Il m'attaque personnellement car il n'a pas de réponses sur le fond", a riposté Hillary Clinton lors d'un meeting à Raleigh (Caroline du Nord, sud-est). "Je sais qu'il déteste quand quelqu'un souligne à quel point son argumentaire commercial est creux. Je pense que mon discours hier l'a énervé, car il s'est déchaîné avec des mensonges extravagants et des théories du complot sur Twitter, et a fait la même chose dans son discours aujourd'hui".
   
Dans les sondages pour l'élection présidentielle du 8 novembre, Hillary Clinton mène en moyenne avec 45% des intentions de vote contre 39% pour Donald Trump.
 « Comme je l'ai dit hier, Donald Trump n'offre aucune solution réelle pour les défis économiques auxquels nous sommes confrontés", a-t-elle ajouté.  "Nous ne pouvons pas laisser Donald Trump mettre l'Amérique en faillite, comme il a mis en faillite ses casinos".