23-04-2024 02:10 PM Jerusalem Timing

Le Brexit pourrait ne jamais se réaliser, selon Kerry

Le Brexit pourrait ne jamais se réaliser, selon Kerry

Londres, a relevé John Kerry, ne veut pas risquer de se retrouver sans accord de coopération avec l’Union européenne à l’expiration de ce délai.


   Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a estimé ce mardi que la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, en faveur de laquelle les Britanniques ont voté la semaine dernière, pourrait ne jamais avoir lieu, relevant que Londres n'était pas pressé de partir.

   S'exprimant au lendemain d'un entretien avec le Premier ministre britannique David Cameron, Kerry a indiqué que le chef du gouvernement se sentait "incapable" de négocier un départ qu'il ne souhaite pas.

"C'est un divorce très compliqué", a relevé le chef de la diplomatie américaine, s'exprimant à la réunion annuelle sur le renseignement et la sécurité Aspen ideas Festival, dans le Colorado (ouest).


Kerry, qui s'est rendu lundi dans la résidence officielle de M. Cameron à Downing street à Londres, a précisé que le Premier ministre ne souhaitait pas
activer l'article 50 du traité de Lisbonne, qui déclencherait un compte à
rebours de deux ans pour entériner le Brexit.

   Londres, a relevé John Kerry, ne veut pas risquer de se retrouver sans
accord de coopération avec l'Union européenne à l'expiration de ce délai.
   David Cameron "se sent incapable (...) de commencer à négocier une chose en
laquelle il ne croit pas et dont il n'a aucune idée de comment s'y prendre", a
poursuivi le diplomate américain.

   Interrogé sur l'éventualité que la décision de sortir de l'UE soit in fine
renversée, M. Kerry a déclaré: "je pense qu'il y a un certain nombre de moyens".
   "Je ne veux pas, en tant que secrétaire d'Etat, les exposer aujourd'hui. Je
pense que ce serait une erreur. Mais il y a des moyens" de le faire, a-t-il dit.

   Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a dit mardi
comprendre que le Premier ministre britannique ait besoin de temps pour
enclencher le divorce avec l'UE, mais, a-t-il prévenu, "nous n'avons pas des
mois pour méditer".