25-04-2024 06:51 PM Jerusalem Timing

Otan: Trump lie solidarité américaine et meilleur partage des obligations

Otan: Trump lie solidarité américaine et meilleur partage des obligations

Sur la Turquie, Trump a refusé de se prononcer sur la répression qui fait suite à la tentative de putsch.

Donald Trump a de nouveau affirmé que, s'il devenait président, une intervention américaine pour aider un pays de l'Otan en danger n'irait pas de soi, et que le coût de l'Alliance
devait être mieux partagé, dans une interview au New York Times.

Alors que les pays baltes sont inquiets face à l'évolution de l'attitude
russe, Trump a expliqué, dans cette interview publiée mercredi soir par le
journal américain, que, si la Russie les attaquait, il déciderait de faire
intervenir les Etats-Unis seulement après avoir vérifié que ces pays "ont bien
respecté leurs obligations vis-à-vis de nous."

"S'ils ont bien respecté leurs obligations vis-à-vis de nous, alors oui",
les Etats-Unis interviendront, a-t-il déclaré, sans cependant préciser en quoi
consistaient ces "obligations".

Le président estonien a été le premier à réagir. "L'Estonie est un des cinq
pays membres de l'Otan qui remplit l'engagement des dépenses pour la défense de 2% de son PIB", a écrit le président Toomas Hendrik Ilves sur son compte
twitter.

"Nous sommes solidaires à égalité de tous les membres de l'Otan,
indépendamment du fait de quel membre il s'agit. Cela les rend alliés", a
déclaré le président.

"Indépendamment de qui sera le futur président des Etats Unis,  nous
faisons confiance a l'Amérique, a-t-il ajouté.

"L'Amérique a toujours défendu les nations attaquées. La Lituanie comme les
autres pays baltes font tout ce qu'ils peuvent. Nous modernisons notre armée,
nous avons rétabli le service militaire et en 2018 nous consacrerons 2%(du PIB
à la Défense)", a de son côté déclaré la présidente lituanienne Dalia
Grybauskaite.

Le président letton Raimonds Vejonis s'est borné à rappeler dans un
communiqué les décisions du sommet de l'Otan de Varsovie "qui montrent
clairement la détermination de l'Otan de renforcer la défense de ses membres de
l'Est".

Un des principes de base de l'Otan est l'article 5 du Traité, qui prévoit
qu'une attaque contre l'un des membres est une attaque sur l'ensemble des
alliés - un point que les Etats-Unis ont fait valoir après les attentats du 11
septembre 2001, et qui a justifié l'intervention de l'Otan en Afghanistan.

Trump a toutefois redit, au cours de l'interview, qu'il comptait bien
forcer les alliés à prendre leur part du coût de l'Otan, supporté
principalement par les Etats-Unis depuis des décennies.

Les alliés devront s'adapter à la nouvelle approche américaine, a-t-il
ajouté. "Je préférerais pouvoir continuer" à respecter les alliances passées,
mais pour cela, les alliés doivent cesser de profiter de la largesse des
Etats-Unis, que ceux-ci ne peuvent plus se permettre.

Ces propos, ont quant à eux estimé des membres de la campagne de sa rivale
démocrate Hillary Clinton, montrent que Trump "est inapte et fondamentalement
pas préparé à diriger notre pays".

"On peut facilement imaginer que Vladimir Poutine soutienne une victoire de
Trump", a déclaré le conseiller en politique étrangère de Hillary Clinton, Jake
Sullivan.

Interrogé par ailleurs sur la Turquie, Trump a refusé de se prononcer
sur la répression qui fait suite à la tentative de putsch de vendredi dernier.

"Je ne crois pas que nous ayons le droit de donner des leçons. Regardez ce
qui se passe chez nous. Comment pouvons-nous donner des leçons alors que chez nous des gens tirent de sang-froid sur des policiers?", a-t-il ajouté.