20-04-2024 01:41 PM Jerusalem Timing

Erdogan:"Bachar a condamné le coup d’Etat, nos alliés nous ont trahis"

Erdogan:

Le journaliste David Hertz, rédacteur en chef du site britannique Middle East , a rapporté que "les Emirats Arabes Unis sont impliqué dans le coup d’Etat militaire".

Selon la chaine satellitaire iranienne alAlam, le journal turc"Al-Sabah" Turk a rapporté que " le président turc Recep Tayyip Erdogan, a apprécié  la position du président syrien Bachar al-Assad à l'égard du coup d'Etat manqué en Turquie".

Le journal ajoute que ce dernier a déclaré que" malgré l'hostilité sanguinaire  entre lui et son homologue syrien, le président Bachar a condamné le coup d'Etat, tandis que nos alliés nous ont poignardé dans le dos".

Toujours selon alAlam, citant le site  "Ray alyawm," Erdogan a critiqué la position de l'Arabie Saoudite, des Etats-unis et de l'Europe à l'égard du coup d'Etat manqué qui a eu lieu le 15  Juillet" , ajoutant qu"ils nous poignardé dans le dos à un moment où nous avions besoin de leur soutien".

Il a menacé de révéler "les mains étrangères qui ont soutenu le coup d'Etat manqué en Turquie", selon le journal.

Les Emirats impliqués dans le putsch manqué

Pour sa part, David Hertz, rédacteur en chef du site britannique «Middle East», a rapporté que "les Emirats Arabes Unis sont impliqués dans le putsch raté et ce via l'ex  responsable au sein de l'organisation palestinienne Fatah  Mohammed Dahlan " a révélé le quotidien libanais al-AKhbar.

Citant des sources des renseignements turcs il a indiqué que  «le gouvernement des EAU a coopéré avec les putschistes en Turquie via Dahlan, qui coordonnait avec Fathullah Gulen». Il a ajouté que  «Dahlan était derrière le transfert de fonds dans les semaines qui ont précédé le coup d'Etat, et que son homme de contact était un homme d'affaires palestinien résidant aux Etats-Unis et connu par les services de renseignement turcs».

Hertz a noté que "les médias arabes, qui diffusait de Dubaï, comme « Skynews version arabe» et la chaine alArab,  ont appuyé  l'idée que le coup d'Etat contre le président Recep Tayyip Erdogan et contre le Parti Justice et Développement avait réussi, qu' Erdogan avait quitté la Turquie".

 Dans le même contexte, le site a révélé que "le gouvernement des EAU a attendu 16 heures  après l'Arabie saoudite, avant de condamner  la tentative de coup d'Etat et de déclarer son soutien à Erdogan. Le site a cité des sources affirmant que les «Emirats ont lancé une campagne déniant Dahlan après cela, et ont  exprimé à travers les réseaux sociaux  leur  colère envers Dahlan puis l'ont forcé à quitter les Emirats. Il se pourrait qu'il se soit réfugié en Egypte».


Echec des renseignements turcs et us


D'autre part, le journal américain Wall Street Journal, citant un haut fonctionnaire du renseignement turc, a rapporté que "les services turcs ont espionné il y a quelques mois, sur les sites de réseaux sociaux et ont surveillé les conversations, mais ils ont échoué à repérer un seul indice concernant un complot.

Le journal a indiqué que «l'échec des services turcs à dévoiler le coup d'Etat  a révélé de graves lacunes dans le service de renseignement turc,  fortement critiqué car censé assurer la protection  d'Erdogan».

 Dans ce contexte, le Wall Street Journal a noté que «des applications ont été utilisé par les putschistes afin d'envoyer des messages codés, rendant la tache très difficile pour les services turcs pour les démasquer».

Le journal a rapporté que "la coopération en matière de renseignement entre la Turquie et les États-Unis était entachée par la méfiance entre les deux parties", ajoutant que les services américains  ne s'attendaient pas à un coup d'Etat en Turquie , toutefois ils avaient noté un fort ressentiment en Turquie contre  la politique d' Erdogan.



Une réforme du renseignement


Parallèlement à la réforme militaire, les autorités turques envisagent de réformer le service de renseignement du pays, selon Sputnik.

"La restructuration du service de renseignement est maintenant à l'ordre du jour, ainsi que la réforme de toutes les forces armées", a annoncé le vice-premier ministre turc Numan Kurtulmus lors d'une conférence de presse suivant la réunion du gouvernement.

Dans le cadre de cette réforme, le président turc Recep Tayyip Erdogan prendrait, probablement, le contrôle direct de l'Organisation nationale du renseignement (MIT) et de l'état-major.

Afin de mettre en œuvre cette réforme, il est nécessaire d’amender la Constitution, ce qui requiert l’unanimité de tous les partis politiques au parlement. Pour le moment, toutes les forces militaires et le renseignement sont sous le contrôle du Conseil militaire suprême qui comprend des ministres du pays.

Le 31 juillet, le président turc a publié un décret selon lequel le chef de l'Etat et le premier ministre ont le droit de donner des ordres directs aux commandants de l'armée, des forces aériennes et de la marine.

Selon le document, le commandement militaire relève maintenant directement du ministère de la Défense et tous les hôpitaux militaires sont placés sous la responsabilité du ministère de la Santé. Le Conseil militaire suprême comprend désormais les vice-premiers ministres et les ministres des Affaires étrangères et de l’Intérieur.