Sur le plan politique, le vice-ministre des Affaires étrangères, Hussein Abdel-Amir Abdel Lahian, a souligné que l’Iran est optimiste quant à la mission de l’envoyé special de l’ONU Koffi Annan en Syrie!
L'armée syrienne a pris le contrôle total de la ville rebelle d'Idleb, dans le nord-ouest du pays, au terme de combats qui ont duré quatre jours et a poussé les insurgés à se retirer, a affirmé mercredi un militant.
"Depuis hier soir, il n'y a plus de combats, l'Armée syrienne libre (ASL) s'est retirée et l'armée régulière a pris d'assaut toute la ville et mène des perquisitions maison par maison", a affirmé Noureddine al-Abdo, militant local
dans la ville.
"L'armée poursuit ses arrestations jusqu'à ce matin", dit-il.
"L'ASL a préféré se retirer. Tout le monde sait qu'elle est incapable de faire face à (la puissance de feu) de l'armée", a ajouté le militant.
Selon des sources mèdiatiques syriennes, l'offensive d'envergure lancée depuis quelques jours dans la ville d'Idleb s'était achevée.
"Trois jours après le début de l'opération d'envergure dans la ville d'Idleb (...) celle-ci s'est terminée en un temps record", a affirmé le quotidien syrien Al-Watan.
De même, selon le correspondant d’alAlam, les forces syriennes ont découvert dans la province de Homs, quatre corps à l'intérieur d’un tunnel pour les égouts.
Les forces syriennes ont trouvé ces corps après avoir récupérer un quartier, qui était sous le contrôle de groupes armés : ils étaient marqués par des traces de torture. De même, les autorités compétentes ont découverts un certain nombre de corps totalement carbonisés, sous les décombres d'une maison détruite, située dans une ferme déserte au nord du quartier.
Le contrôle d'Idleb intervient deux semaines après la reprise de Baba Amr, quartier rebelle de la ville de Homs (centre) repris par l'armée le 1er mars après un mois de bombardements meurtriers qui ont fait des centaines de victimes.
Selon les insurgés, le fait qu'Idleb n'ait pas autant résisté que Baba Amr s'explique notamment par le manque d'équipement: alors que les armes parvenaient en abondance à Baba Amr, en provenance notamment du nord du Liban frontalier de la province de Homs, cela n'a pas été le cas pour Idleb.
"Les rebelles d'Idleb ne recevaient pas d'armes. Ce dont ils disposaient, c'était essentiellement les armes que les déserteurs avaient amenées avec eux", indique un militant à l'AFP.
Sur le plan politique, le vice-ministre des Affaires étrangères, Hussein Abdel-Amir Abdel Lahian, a souligné que l'Iran est optimiste quant à la mission de l'envoyé special de l'ONU Koffi Annan en Syrie!
Et d'ajouter: " L'opposition, qui est protégée par l'Occident et certains pays arabes ne jouit pas d'une base populaire en Syrie".
"Il ya une opposition à l'intérieur qui recherche des réformes" a indiqué le responsable iranien , soulignant que la plupart des exigences du peuple syrien ont été traduites par les réformes annoncées du président syrien Bachar al-Assad.
Pour sa part, le premier ministre chinois Wen Jiabao a déclaré que "La Chine n'a pas d'intérêts en Syrie, et nous ne défendons aucune des parties en conflit, dont le gouvernement syrien", ajoutant que Pékin "tire ses propres conclusions et formule sa position sur la base de faits établis".
M.Wen a également souligné la nécessité d'assurer la sécurité et le respect des droits des citoyens syriens, en exhortant toutes les parties en conflit à mettre fin aux meurtres de civils.
Enfin le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a affirmé que le peuple syrien seul décide de son avenir loin de toute ingérence étrangère, appelant au lancement d'un dialogue global sans conditions préalables pour résoudre la crise en Syrie, à un essez-le-feu immédiat par toutes les parties sous une supervision internationale non alignée et à la fourniture de l'aide humanitaire.
Dans une allocution prononcée devant une séance de la Douma, M. Lavrov a fait noter que la Russie défend les principes de la justice et du droit souverain des Syriens à leur option démocratique.
Il a indiqué que la Russie œuvrera avec toutes les patries que ce soit la direction syrienne, les groupes de l'opposition, la Ligue arabe, les acteurs régionaux et internationaux ou le Conseil de sécurité pour régler la crise en Syrie, appelant au soutien de la mission de l'envoyé du secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, en Syrie.
"La Russie communique quotidiennement avec la direction syrienne pour évaluer la situation dans le pays, mettre au point une ligne commune et faire participer toutes les parties syriennes concernées au règlement de la crise", a-t-il indiqué, ajoutant que la Russie n'a aucune influence sur les factions et les groupes armés qui luttent contre l'Etat.
De même, M. Lavrov a fait savoir que le monde connaît actuellement des développements sociaux et historiques qui aboutiraient à la formation d'un système international multipolaire, soulignant que la Russie doit adopter des positions fortes dans cet ordre mondial conformément au respect des principes de la loi internationale.
M. Lavrov a exprimé l'inquiétude de la Russie vis-à-vis des développements dans le monde, notamment le recours à la force pour contourner la loi internationale et les grandes violations des résolutions du Conseil de sécurité comme ce qui s'était passé en Libye, en Irak et en Afghanistan.
M. Lavrov a affirmé que son pays poursuivra sa politique extérieure à partir de ses intérêts nationaux non plus des diktats extérieurs.