26-04-2024 10:41 PM Jerusalem Timing

La moitié des Américains pensent que la torture est justifiée

La moitié des Américains pensent que la torture est justifiée

Pyongyang a demandé à l’ONU de dénoncer les tortures de la CIA.

Une majorité d'Américains (51%) considèrent comme justifié d'utiliser la torture pour interroger des suspects, tandis que seulement 29% jugent injustifiées ces méthodes pratiquées par la CIA et dénoncées dans un récent rapport du Sénat, et 20% sont sans opinion, selon un sondage publié lundi.

   Ils sont même plus nombreux (56%) à estimer que l'utilisation de la torture lors de ces interrogatoires a permis d'obtenir des informations qui ont empêché que des attentats se produisent. Seuls 28% pensent le contraire, et 16% sont sans opinion, précise l'étude du centre de recherche Pew.

Enfin, 42% des Américains pensent que la publication par le Sénat d'un rapport sur ces pratiques était "une bonne décision", et 43% une "mauvaise décision", tandis que 15% sont sans opinion.

Le sondage a été mené par téléphone du 11 au 14 décembre auprès de 1.001 adultes âgés de 18 ans ou plus et vivant aux Etats-Unis.

Le rapport publié mardi par le Sénat américain, qui a provoqué une onde de choc à travers le monde, décrit avec force détails comment des détenus ont été attachés pendant des jours dans l'obscurité, plongés dans des bains glacés, ou encore privés de sommeil pendant une semaine.

Pyongyang appelle à dénoncer les tortures de la CIA

Réagissant au rapport, la Corée du Nord, accusée par l'ONU de violer les droits de l'homme, a envoyé lundi une lettre au Conseil de sécurité lui demandant de se pencher plutôt sur les accusations de torture portées par le Sénat américain contre la CIA.

Les sévices infligés à des dizaines de détenus liés à Al-Qaïda et détaillés dans un récent rapport du Sénat "sont les violations des droits de l'homme les plus graves commises dans le monde", affirme la mission nord-coréenne à l'ONU, dans une lettre dont l'AFP a eu copie.

Cette question "doit être examinée d'urgence au Conseil car elle risque d'avoir un impact imminent et déstabilisateur sur la paix et la sécurité internationales", ajoute l'ambassadeur nord-coréen Ja Song Nam.
Il demande la création d'une "commission d'enquête (..) pour que les responsables rendent des comptes".

En revanche, affirme-t-il, "le supposé +problème des droits de l'homme+ en Corée du Nord n'est qu'une fabrication politique et n'a donc aucun rapport avec la paix et la sécurité dans la région ou dans le monde".
Le Conseil de sécurité doit examiner dans les prochains jours la situation des droits de l'homme en Corée du Nord.

Selon la présidence tchadienne du Conseil de sécurité, la réunion devrait se tenir le 22 ou le 23 décembre et être une session ouverte, c'est-à-dire donnant la possibilité aux pays membres de s'exprimer publiquement.

Elle aura lieu "probablement le 23", a déclaré à des journalistes l'ambassadeur tchadien Cherif Mahamat Zene, qui préside le Conseil en décembre.
   Le mois dernier, l'Assemblée générale de l'ONU avait adopté une résolution demandant au Conseil de saisir la Cour pénale internationale (CPI).

 La résolution, non contraignante, est largement fondée sur un rapport d'enquête de l'ONU publié en février. Celui-ci accusait la Corée du Nord de commettre des exactions "sans égal dans le monde contemporain".
   Pyongyang avait réagi en brandissant la menace d'un nouvel essai nucléaire.