28-03-2024 01:07 PM Jerusalem Timing

Pékin: signature par 57 pays des statuts de la Banque asiatique d’investissement

Pékin: signature par 57 pays des statuts de la Banque asiatique d’investissement

La BAII doit être opérationnelle d’ici la fin de l’année et contribuer à financer des travaux d’infrastructures en Asie.

Un accord entérinant la fondation et les statuts de la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures (BAII), lancée à l'initiative de la Chine, était en cours de signature lundi à Pékin par les 57 Etats fondateurs, dont la France.

L'Australie a été le premier pays à parapher ce document, a constaté un journaliste de l'AFP, lors d'une cérémonie sous les ors du Grand Palais du Peuple place Tianan'men.

La BAII doit être opérationnelle d'ici la fin de l'année et contribuer à financer des travaux d'infrastructures en Asie, région où les investissements font cruellement défaut.

Après avoir lancé le projet en grande pompe fin 2014, la Chine avait réussi à y rallier nombre de pays occidentaux --dont la France et l'Allemagne, mais pas les Etats-Unis ni le Japon--.

Washington avait exprimé ses vives réserves vis-à-vis de la BAII, s'inquiétant de ses standards de gouvernance, de son manque de transparence, de sa rivalité avec des organisations existantes, ainsi que du risque que Pékin utilise cette infrastructure pour ses propres intérêts géopolitiques et économiques.

La BAII se veut de fait un contrepoids au contrôle exercé par les Etats-Unis sur la Banque mondiale (BM) et sur la Banque asiatique de développement (BAD) --aux côtés du Japon.

Contribuant au "soft power chinois", elle pourrait aussi profiter aux entreprises chinoises en quête de nouveaux débouchés et qui bénéficieront des grands projets d'infrastructures en Asie.

Le Wall Street Journal avait affirmé récemment que Pékin, bien qu'il s'en défende, garderait la "haute main" sur l'institution et pourrait utiliser, en tant que principal pays contributeur, un "droit de veto" de facto sur les principales décisions.

Des sources proches du dossier, interrogées par l'AFP, avaient tempéré les inquiétudes suscitées par cette "minorité de blocage", arguant que les pays non-asiatiques pourraient également, en votant de concert, bloquer ou peser sur les choix de la banque.