19-04-2024 06:57 AM Jerusalem Timing

Le Pentagone déclare la nécessité d’une opération terrestre en Irak et en Syrie

Le Pentagone déclare la nécessité d’une opération terrestre en Irak et en Syrie

15 000 soldats seraient nécessaires pour "la libération des territoires" des takfiris.

Le chef d'état-major des armées américain Martin Dempsey a déclaré la nécessité d'une opération militaire terrestre en Irak et en Syrie pour combattre les militants du groupe Etat islamique alias Daesh.

« Des frappes aériennes de la coalition internationale dirigée par les États-Unis ont déjà causé des dommages à l’Etat islamique, mais cela ne suffit pas », a déclaré Dempsey.

Dempsey a noté qu’environ 15 000 soldats seraient nécessaires pour la libération des territoires des militants.

Sur le terrain, les Etats-Unis ont mené dans la nuit de vendredi à samedi de nouvelles frappes aériennes en Syrie contre l'organisation
Etat islamique (EI), alors que trois pays européens viennent de se joindre à la coalition anti-jihadistes.
   
"Des opérations aériennes américaines sont en cours en Syrie", a déclaré dans la nuit à Washington un responsable américain de la Défense, sans donner de détails sur le nombre de frappes, les cibles visées ou la participation éventuelle d'autres pays.
   
Ce responsable, parlant sous le couvert de l'anonymat, a souligné que ces opérations en Syrie étaient désormais "presque continuelles".
   
Le Royaume-Uni, le Danemark et la Belgique vont désormais participer aux raids aériens en Irak, mais pas en Syrie.
   
A Londres, une très large majorité de députés a voté en faveur d'une motion déposée par le Premier ministre David Cameron qui a appelé à "détruire (...) un réseau de la mort", terme utilisé devant l'ONU par le président américain Barack Obama.
   
Le texte autorise le "recours aux frappes aériennes" en Irak et spécifie que Londres "ne déploiera aucun soldat britannique dans les zones de combat".
   
Avec ce feu vert, l'entrée en action des six chasseurs-bombardiers britanniques Tornado basés à Chypre pourrait intervenir rapidement.
   
En Belgique, le Parlement a également donné son feu vert à une intervention, en Irak uniquement là-aussi, et six avions de combat F-16 ont quitté le pays en direction de la Jordanie. Les avions belges pourront intervenir "dès demain" samedi, a dit le ministre de la Défense Pieter De Crem.
   
Enfin, le Danemark a annoncé vendredi le déploiement de sept F-16 en Irak pour participer à l'offensive.
   

L'EI visé au portefeuille
   
   
Avant les frappes de la nuit, des raids ont été menés contre des installations pétrolières tenues par les jihadistes dans la province de Deir Ezzor (est de la Syrie), selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
   
Des frappes ont en outre visé vendredi un centre de commandement de l'EI près d'al-Mayadine, dans la même province, ainsi que des installations pétrolières et une base des jihadistes dans la province de Hassaka (nord-est).
   
Des militants ont indiqué que le pompage dans six champs pétroliers contrôlés par l'EI dans la province de Deir Ezzor avait été arrêté par peur des bombardements.
   
"Il n'y a plus d'intermédiaires ni de clients allant dans les champs car ils ont peur des frappes", a assuré à l'AFP un militant, Rayan al-Furati.
   
Les "jihadistes", qui contrôlent plusieurs raffineries en Irak et en Syrie,  vendent le pétrole en contrebande à des intermédiaires des pays voisins, en tirant selon des experts des bénéfices pouvant aller de 1 à 3 millions de dollars par jour.