Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a réaffirmé samedi que son pays ne peut se fier à la trêve conclue avec l’entité sioniste au terme de 12 jours de guerre et assuré que la reprise des négociations sur son programme nucléaire nécessite de percevoir une bonne volonté chez les autres parties pour parvenir à un accord gagnant-gagnant.
La récente guerre contre la République islamique d’Iran n’était pas un « conflit », mais plutôt un acte d’agression injustifié de l’entité israélienne contre l’Iran, a déclaré Araghchi lors d’une interview accordée à la chaîne chinoise CGTN.
Il a ajouté que l’Iran n’a d’autre choix que d’exercer son droit légitime à la légitime défense, soulignant qu’il avait pu contraindre les agresseurs à battre en retraite et à exiger un cessez-le-feu inconditionnel.
« La guerre n’est pas notre option et ne l’a jamais été, mais nous sommes pleinement préparés si elle nous est imposée », a-t-il assuré.
Le 13 juin dernier, Israël a lancé une offensive aérienne de grande envergure contre l’Iran sous prétexte de vouloir éliminer son programme nucléaire. L’Iran a protesté, menant des dizaines de vagues de tirs de missiles qui ont causé des destructions sans précédent en Israël.
D’après Araghchi, l’Iran ne peut se fier à aucune trêve avec l’entité israélienne, car elle « présente un bilan très médiocre dans ce domaine », expliquant : « Nous sommes vigilants et pleinement préparés en cas de violation de la trêve. »
Concernant la reprise des négociations nucléaires, le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré que « l’Iran souhaite percevoir la véritable volonté de l’autre partie avant de décider de reprendre les négociations, afin de parvenir à un accord gagnant-gagnant. »
Araghchi a également rappelé que le programme nucléaire iranien est purement pacifique, évoquant l’accord conclu par la République islamique avec le groupe P5+1 conclu en 2015, qui garantit le caractère pacifique de ses activités nucléaires. Il a souligné que son pays restait attaché à cet accord à ce jour.
Il a également estimé que « tout ce à quoi nous assistons aujourd’hui est le résultat du retrait des États-Unis de l’accord nucléaire » qui a eu lieu en 2018, lors du premier mandat du président américain Donald Trump.
Selon Araghchi, la récente attaque contre des installations iraniennes prouvait l’absence de solution militaire au programme nucléaire iranien, soulignant que la seule solution efficace est diplomatique et négociée.
« Une solution diplomatique ne peut être trouvée que si l’autre partie abandonne ses ambitions militaires et indemnise les dommages. Nous serons alors prêts à participer aux négociations », a-t-il insisté.
Il a également qualifié l’attaque contre des installations nucléaires pacifiques de « violation majeure et impardonnable, compte tenu de ses conséquences environnementales potentiellement catastrophiques pour l’humanité. »
S’exprimant au sujet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), M. Araghchi a expliqué que l’Iran apprécie le soutien de ses membres, en particulier celui de la Chine, qui a adopté une position très ferme de soutien et de solidarité avec l’Iran. Il a indiqué que son pays attend un soutien politique total à la position de la République islamique lors de la prochaine réunion de l’OCS.
Source: Média