En ce jour qui commémore un an au martyre de l’ex-secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah, son fils Jawad, a livré les derniers souvenirs qu’il a de son père. Il l’avait vu pour la dernière fois trois mois son assassinat, tout en restant en contact avec lui.
« Il a vécu sous une pression sécuritaire asphyxiante et une colère violente après les explosions des bipeurs », raconte-t-il dans une interview à l’agence Reuters.
« A mon avis, s’il avait perdu un fils, en échange de quoi tous ceux qui ont été touchés auraient été épargnés, ceci aurait été plus facile pour lui… Il était bouleversé, en colère, et plein de reproches. Il exprimait même un profond ressentiment envers certaines personnes quant à la façon dont cela avait pu se produire… Il se considérait comme étant responsable de ce sang. »

Sachant que dans la dernière apparition du maitre des martyrs qui avait eu lieu le 19 septembre, son discours avait évoqué les explosions des bipeurs et des appareils sans fil des 17 et 18 septembre, révélant que « l’ennemi israélien projetait de tuer 5.000 personnes en deux minutes », mais « son objectif n’a pas marché ».
Il avait juré de se venger d’Israël dans « un règlement de compte difficile ».
« Suivez l’actualité en vous référant à ce que vous voyez, et non à ce que vous entendez. C’est un règlement de compte qui viendra. Sa nature, son ampleur, comment et où ? C’est certainement ce que nous garderons pour nous, et dans le cercle le plus étroit, même en nous-mêmes, car nous participons ici à la bataille la plus délicate, la plus sensible, la plus profonde et la plus importante ».
Il avait souligné que la bataille se poursuivrait pendant « des jours, des nuits, des semaines, des mois, voire des années. »
« C’est un combat de longue haleine pour l’entité, mais son horizon est clair », ont été ses dernières paroles dans son dernier discours. Tout en assurant que « Netanyahu, Gallant, Ben-Gvi et Smotrich entainent Israël vers sa perte, vers la troisième destuction du Temple ».
Ce jour-là, pendant son discours, les avions israéliens avaient survolé la capitale et la banlieue-sud provoquant un mur de son.
Ce qui selon des experts militaires français a permis aux Israéliens de localiser l’endroit où il se trouve.
« عقد مؤتمرًا صحافيًا داخل مقره ».. المدير السابق للاستخبارات العسكرية الفرنسية كريستوف غومار يكشف عن الخطأ الفادح الذي ارتكبه حسن نصرالله وأدى إلى استهدافه وقيادات حزب الله في مخبأه بالضاحية الجنوبية لبيروت#لبنان
وثائقي قادة #حزب_الله.. #قصة_الاغتيالات
#قناة_العربية
لمشاهدة… pic.twitter.com/8WEUJwFISj— العربية (@AlArabiya) September 27, 2025
Dans une interview avec la chaine saoudienne al-Arabiya, l’ex-chef des renseignements militaire français Christophe Gomart a révélé « la grave erreur commise par Hassan Nasrallah, qui a conduit ses dirigeants et ceux du Hezbollah à être pris pour cible dans son repaire de la banlieue sud de Beyrouth, au Liban ».
« Comment ont-ils pu localiser son repaire, ils ont fait voler des avions de chasse israéliens qui ont provoqué un mur de son. Grâce à ses ondes sonores et à l’opération triangulaire, ils ont pu utiliser les micros pour localiser la cachette où se trouvait Nasrallah ».
Le reportage explique que d’autres microphones disséminés dans les zones avoisinantes ont aussi capté ce mur de son.
« L’erreur essentielle de Nasrallah est d’avoir effectué une conférence de presse dans cette cachette, ce qui leur a permis de localiser sont endroit via ses appels téléphoniques », selon cet expert.
Ce samedi soir, la chaine al-Manar a diffusé les images de sayed Nasrallah de lui pendant qu’il buvait du thé. Un moment qu’il appréciait.
D’autres images le filment dans ses lieux de séjour. Dans le premier, on peut voir les portraits de Qassem Soleimani et du chef irakien du Hachd al-Chaabi, Abou Mahdi al-Mohandes. Dans le second, c’est une photographie en noir et blanc qui montent des premiers combattants de la résistance islamique, dans les années 80 du siècle dernier, lors de sa fondation pour résister à l’invasion israélienne du Liban.
De même pou ses affaires qui ont été épargnées par les bombardements israéliens : Dont entre autres, la bannière de l’imam Hussein qu’il du recevoir des Irakiens, ses lunettes qui ont été retrouvées après la destruction de sa maison en 2006, le portrait de son fils martyr Hadi, le revolver que le guide suprême de la révolution en RII, l’ayatollah Ali Khamenei lui avait offert, après la libération, la bannière de l’Imam Reda, un portrait du commandant jihadique martyr Imad Moughniyeh et du chef de la force al-Qods du CGRI le général martyr Qassem Soleimani…
Et pour finir, un catalogue de photos de sayed Nasrallah avec des compagnons de résistance.
Il faut croire que la plupart d’entre eux s’étaient élevés en martyrs, bien avant lui. Il les a rejoints. C’était son vœu le plus pieux. Revenir à Dieu, avec eux.
Source: Divers



