Des sources proches du président du Parlement, Nabih Berri, ont affirmé pour le journal libanais Al-Bina’ que sa position reste ferme : le Liban rejette toute extension du cadre des négociations directes, leur transfert à un comité extérieur au mécanisme existant, ainsi que l’inclusion de dossiers sans lien avec les aspects militaires, sécuritaires et techniques prédéfinis.
Ces mêmes sources indiquent que M. Berri a insisté auprès des parties concernées sur les revendications constantes du Liban dans tout processus de négociation, notamment le retrait israélien des territoires occupés, la cessation des attaques, la démarcation des frontières et la libération des prisonniers libanais dans les geôles israéliennes. Elles ont souligné que tout écart par rapport à cette voie dans les négociations « entraînera une réponse appropriée, chaque situation étant unique », et qu’aucune forme de normalisation n’est envisageable.
Al-Bina’ a également appris que M. Berri a présenté un tableau clair de la situation au Sud-Liban à une délégation d’ambassadeurs auprès du Conseil de sécurité de l’ONU, expliquant que le Liban a pleinement respecté les obligations de l’accord du 27 octobre 2024, tandis qu’Israël n’a honoré aucun de ses engagements, et que la pression internationale n’a pas encore permis d’obtenir de résultats suffisants pour mettre fin aux attaques en cours.
Lors de sa rencontre avec les ambassadeurs, Berri a souligné que « négocier sous la pression ne mènera à aucun règlement, mais ouvrira au contraire la porte à une exacerbation des tensions et à un retour rapide à la situation antérieure à l’accord du 27 octobre ».
Le journal Al-Bina’ a également appris que le président du Parlement libanais, a jusqu’à présent refusé de rencontrer l’ambassadeur Simon Karam qui a été désigné par le chef de l’Etat pour représenter le Liban dans le comité de mécanisme chargé de superviser le cessez-le-feu en cours depuis la fin de la guerre des 66 jours fin novembre 2024.
Karam est connu pour ses communications et sa coordination avec les services de renseignement militaire israéliens pendant l’occupation de la localité de Jezzine au sud du Liban, ainsi que pour son hostilité ouverte et réelle envers la résistance et toute activité armée contre l’occupation dans la zone qu’il supervisait.
Toujours selon al-Bina’, les milieux politiques doutent que les négociations qui suivront la nomination de Karam aboutissent à des résultats concrets, et des risques qu’Israël n’impose de nouvelles conditions que le Liban ne peut supporter.
Source: Média



