Pour l’armée d’occupation israélienne, les tunnels de la bande de Gaza ont toujours constitué un véritable dilemme. Mais ils sont devenus un véritable défi du fait qu’ils abritent a priori les 139 captifs israéliens arrêtés par le Hamas et d’autres factions lors de l’opération Déluge al-Aqsa le 7 octobre. D’où la nécessité d’entrer dedans pour les libérer.
Il est difficile de faire la part entre les mythes qui entourent ces tunnels et les réalités. Selon certaines estimations véhiculées par les médias israéliens, il y en aurait 1.300, s’étendraient sur 500 km de longueur et auraient été édifiés à 70 km de profondeur. Mais rien ne confirme ces faits.
John Spencer, responsable des études sur la guerre civile au Modern War Institute de l’Académie militaire américaine de « West Point » et également ancien officier de l’armée américaine, a estimé dans un article récent que « l’ampleur du défi à Gaza avec les tunnels souterrains est unique », affirmant que le vaste et complexe réseau de tunnels constitue un dilemme insoluble et un danger qui guette les forces terrestres israéliennes.
Récemment, le quotidien Maariv les a qualifiés de « l’enfer sous-terrain ». Il s’est avéré que leur détection représente un danger pour les militaires israéliens. Plusieurs d’entre eux ont été tués ou blessés sur leurs ouvertures qui se sont avérées être piégées. Dont le fils du ministre sans portefeuille dans le cabinet de guerre Gadi Eisenkot.
Certains proposent d’envoyer des robots ou des chiens pour les détecter et les infiltrer.
Selon le chroniqueur militaire du site d’information israélien Walla Amir Bohbout, ces ouvertures ne sont pas isolées mais corrélées à un système de surveillance, d’embuscades et de zones piégées.
Il révèle que certains tunnels sont des tunnels de gestion construits de mur en bois, en acier ou en béton. Les résistants les utiliseraient pour se déplacer entre les bâtiments afin de ne pas être détectés par les drones de reconnaissance ou les soldats israéliens.
D’autres tunnels, seraient des tunnels logistiques qui relient les positions militaires entre elles et sont utilisés pour transporter les armements et les équipements militaires, de la nourriture et d’autres besoins.
Et il y a les tunnels d’attaque qui représentent plusieurs catégories : ceux qui sont utilisés pour lancer les tirs de roquettes à partir des plateformes hydrauliques qui s’élèvent automatiquement, d’autres sont des tunnels d’assaut à partir desquels les résistants sortent en utilisant des escaliers pour tirer des obus anti blindés sur les véhicules.
Selon Bohbout, cette dernière catégorie de tunnels est formée d’une seule ouverture sans issue dans laquelle le résistant attend le passage d’un char ou d’un véhicule avant de sortir pour y planter des engins piégés.
Source: Médias