Le Koweït aussi se met à se rapprocher de plus en plus de la Turquie, comme s’il appréhendait lui aussi les convoitises saoudiennes qui pourraient le menacer. A l’instar du Qatar, et du sultanat d’Oman. D’autant qu’il prône une politique de plus en plus autonome de Riyad.
Le rapprochement s’effectue dans les domaines militaire et économique, donnant donnant, comme les montrent les derniers accords conclus, ainsi que les déclarations koweitiennes.
Le mercredi 10 octobre, l’armée de cette petite principauté a signé avec l’armée turque un plan d’action et de coopération défensive pour l’an 2019 dans le but de renforcer les relations bilatérales entre les deux pays, a révélé le site d’informations en ligne qui s’intéresse aux questions des pays du Golfe, Watan Serb.
Les rencontres entre les responsables militaires des deux pays avaient eu lieu à Koweït, les 9 et 10 octobre, dans le cadre de la cinquième réunion de la commission de coopération militaire.
Du côté koweïtien était présent le chef de l’état-major du comité des opérations et de planification, le général – brigadier Mohamad al-Kandari. Alors que le général Amot Yaldiz, le chef de l’état-major turc a présenté son pays.
Les termes de cette coopération n’ont pas été dévoilés, mais pourraient accorder au Koweit une certaine protection militaire qui lui a toujours fait défaut en raison de sa petite superficie.
En échange, le petit émirat riche en pétrole pourrait venir en aide à la Turquie sur le plan économique.
En effet, lors de la conclusion de cet accord, le chef du parlement koweitien, Marzouk al-Ganem, se trouvait en Turquie. Il s’est rendu à la tête d’une délégation parlementaire auprès du numéro un turc Recep Tayyeb Erdogan à Istanbul, après avoir auparavant participé à la troisième rencontre parlementaire euro-asiatique organisé à Antalya, et qui a clôturé ses travaux le mardi 9 octobre.
« Aujourd’hui, ils donnent comme exemple la crise économique en Turquie. Ce n’est pas un problème pour nous. Tous les Etats peuvent traverser des difficultés. Mais d’aucuns disent en public vouloir viser la Turquie et lui imposer certaines conditions », a dit M. Ganem durant la rencontre parlementaire.
Et de poursuivre : « nous disons pour ceux qui augurent une guerre économique contre la Turquie et qui souhaitent qu’elle soit le théâtre d’effondrement financier. Vous n’y arriverez pas. La Turquie n’est une république de bananes, mais un Etat qui dispose d’un héritage et d’une tradition ancestrale ».
Des propos qui veulent dire que la Turquie pourra compter sur l’aide du Koweït.