Le Royaume-Uni savait qu’il s’agissait d’un complot d’enlèvement et que l’Arabie saoudite a décidé d’abandonner ses projets, titre The Daily Express dans son édition du 28 octobre.
Le journaliste assassiné, Jamal Khashoggi, était sur le point de révéler des détails sur l’utilisation d’armes chimiques par l’Arabie saoudite au Yémen, ont déclaré samedi 27 octobre des sources proches de la victime.
Les révélations interviennent alors que des sources de renseignement distinctes ont révélé que Londres avait été informé d’un complot trois semaines avant que la victime ne se rende au consulat d’Arabie saoudite à Istanbul.
Des interceptions par le GCHQ, le service de renseignements électroniques du gouvernement britannique, ont révélé l’ordre donné par un « membre du cercle royal » d’enlever le journaliste dissident et de le ramener en Arabie saoudite.
Selon les sources du renseignement, les ordres n’auraient pas été émis directement par le prince héritier Mohammad ben Salmane. On ne sait pas s’il était au courant.
Bien qu’ils aient ordonné que Khashoggi soit enlevé et ramené à Riyad, ils « ont laissé la porte ouverte » à d’autres actions si le journaliste se révélait gênant, ont indiqué des sources.
Le procureur général de l’Arabie saoudite a confirmé la semaine dernière que le meurtre avait été prémédité, contrairement aux premières explications officielles selon lesquelles Khashoggi avait été tué après le déclenchement d’une bagarre.
« Les suspects du crime ont commis leur acte avec préméditation, a-t-il déclaré. Le ministère public poursuit son enquête à la lumière des informations qu’il a reçues pour établir les faits et compléter le cours de la justice. »
Ces suspects font partie d’une équipe de 15 personnes envoyées en Turquie et incluent des membres actifs du GIP, l’agence de renseignement de l’Arabie saoudite.
Samedi soir, des sources de renseignements ont déclaré au Sunday Express : « Nous avions appris initialement que quelque chose se passait dans la première semaine de septembre, environ trois semaines avant l’entrée de M. Khashoggi au consulat le 2 octobre, bien qu’il ait fallu plus de temps pour que d’autres détails émergent. »
Ces détails incluaient les ordres de capturer M. Khashoggi et de le ramener en Arabie saoudite pour un interrogatoire. Cependant, la porte semblait être laissée ouverte pour des solutions alternatives à ce qui était considéré comme un gros problème.
« Nous savons que les ordres ont été émis par un membre du cercle royal, mais nous n’avons aucune information directe permettant de les relier au prince héritier Mohammad ben Salmane. Est-ce que cela veut dire qu’il n’était pas à l’origine du crime ? Nous ne pouvons pas le dire. »
La source haut placée affirme que le service de renseignement extérieur du Royaume-Uni, le MI6, a enjoint à ses homologues saoudiens d’annuler la mission, bien que cette demande ait été ignorée.
Source: PressTV