Nouvelle victime de « la mort lente » qu’Israël infligée au détenus palestiniens dans ses prisons : quelques mois après sa libération, Hussein Massalmah a succombé à un cancer du sang ce jeudi.
Il l’a contracté en détention dans la prison du Néguev, où il n’a été diagnostiqué que l’an dernier. Alors qu’il était dans sa phase finale.
Auparavant, et pendant longtemps, Hussein souffrait de maux de ventre insupportables puis de difficultés respiratoires . Le seul remère qu’on lui administrait était des analgésiques.
Hussein est une victime de plus de la négligence médicale, une politique exécutée avec préméditation par les autorités du service pénitencier israélien contre les détenus palestiniens. Elles les laissent languir dans leurs souffrances, leur administrant toujours la même pilule, et ne les hospitalisant que lorsque leur situation devient désespérée. Lorsque le traitement devient à son tour un nouveau supplice.
C’est lorsque l’état de santé de Hussein s’est dégradé considérablement, l’an dernier, en raison de cette négligence, et sous la pression d’organisation des droits de l’homme, qu’il a été emmené à l’hôpital israélien de Hadassah dans la ville sainte d’al-Qods occupée, le mois de mars dernier. C’est à ce moment-là que sa leucémie a été diagnostiquée. Elle était dans sa phase finale. Il devait subir un nouveau supplice. Il a été par la suite transféré à l’hôpital consultatif de Ramallah et devait être emmené en Turquie. Mais
son état s’est détérioré ces dernières 24 heures et il a succombé ce jeudi 23 septembre.
Lorsque ses parents l’on visité pendant 7 minutes , le mois de janvier dernier, alors qu’il était encore à l’hôpital miltaire israélien Soroka, à Bir as-Sabaa (Beersheva) ils ne l’ont pas reconnu.
» J’ai été choqué par l’état dans lequel il se trouvait. Il était avant maigre, mais on l’a trouvé tout gonflé dans son lit. Ce n’était pas sa tête, ni son nez, ni ses yeux », a raconté son père en larmes.
Originaire de la ville Oum al-Faham, il avait été arrêté en 2002, à l’âge de 20 ans, alors qu’il participait à la seconde intifada. Il avait été condamné à 20 ans de prison. Il devait recouvrir sa liberté l’an prochain. C’est son cadavre qui est revenu dans sa ville natale. Des milliers ont participé à ses obsèques dans un climat de grande colère.
Ils ont laissé le cancer le dévorer
« Le détenu a été liquidé dument de la part de l’occupation, qui a négligé son hospitalisation laissant le cancer dévorer son corps », a condamné le bureau médiatique des détenus dans les prisons israéliennes.
Même position de la part du Hamas qui dénoncé la politique de négligence médicale préméditée exercée contre l’ensemble des détenus palestiniens.
« Ce crime contre l’humanité s’ajoute au registre noir de l’occupation et a la série de ses crimes commis contre nos braves détenus. Il illustre les violations perpétrées par l’occupation israélienne a l’encontre des détenus, surtout les malades », a déploré ce mouvement de résistance réclamant une action de la part des organisations des droits de l’homme et internationales en faveur des détenus palestiniens.
« Il faut dévoiler au grand jour les crimes de l’occupation et internationaliser la question des détenus et il faut préparer des dossiers des dirigeants de l’occupation pour saisir les tribunaux pénaux afin de leur demander des comptes pour leurs crimes documentés », a pour sa part réclamé le mouvement Ahrar.
Un autre détenu risque un sort similaire à celui de Hussein Massalmah: Iyyad Hreibate (39 ans) qui a subi la même négligence médicale et croupit actuellement à l’hôpital Soroka et risque la mort à tout moment. Lui aussi avait été arrêté en 2002 pendant la seconde intifada. Il a été condamné à perpétuité pour avoir réalisé des opérations de résistance au cours desquelles des soldats et des colons israéliens ont péri.
700 détenus malades, dont 200 cancers
La mort lente, ou la mort en tenue blanche, c’est par ces termes que les Palestiniens qualifient ce genre de liquidation par négligence médicale. Elle menace les quelque 200 détenus palestiniens atteints d’un cancer sur les plus de 4000 séquestrés dans les prisons israéliennes. Ainsi que 700 autres malades dont 300 souffrant de maladies incurables.
L’an dernier, 4 détenus malades ont succombé dans les prisons israéliennes de mort lente et négligence médicale: Noureddine al-Barghouthi, Saadi al-Garabli, Daoud al-Khatib et Kamal Abou Waer. Un chiffre important à comparer avec celui global depuis 1967: 226. Sans compter les dizaines de détenus qui périssent quelque temps après leur libération. Tous les moyens sont bons pour l’entité sioniste pour tuer le peuple palestinien.
Source: Divers