L’armée russe possède au moins cinq armes qui pourraient lui permettre de cibler les satellites de l’Otan si l’Alliance, qui aide déjà Kiev en lui fournissant des armes et des données satellites, s’engageait directement dans le conflit en Ukraine, indique le magazine américain Military Watch.
« De nombreux programmes de développement d’armes destinées à contrer les satellites sont en cours de développement en Russie », indique le magazine.
Chasseur MiG-31D
Le chasseur-intercepteur MiG-31D, une version modernisée de l’avion soviétique MiG-31, est capable de lancer des missiles antisatellites qui ciblent des satellites évoluant en orbite basse.
« Il a notamment été conçu pour pouvoir opérer dans l’espace et […] pour utiliser ses armes depuis son altitude maximale », note le magazine.
Le missile développé pour cet avion porterait le nom Kontakt. Selon des sources ouvertes, les travaux sur le missile 79M6 Kontakt avaient commencé vers 1984, soit à l’époque de l’URSS.
Selon Military Watch, le nombre de MiG-31D en service dans l’armée russe est inconnu, mais pourrait atteindre plusieurs dizaines.
Arme laser Peresvet
Un autre système mentionné par Military Watch est l’arme laser Peresvet installée à bord d’un avion Iliouchine Il-76.
Le Peresvet fait partie des armes stratégiques russes dévoilées en mars 2018 aux côtés d’une gamme de systèmes hypersoniques et sous-marins à capacité nucléaire, rappelle le magazine.
Les travaux de conception d’une arme laser montée pour l’Il-76 ont commencé à l’époque soviétique, vers 1981. Le programme a stagné après la désintégration de l’URSS, mais a redémarré dans les années 2010, selon Military Watch.
Des essais approfondis de ce laser ont été menés par deux avions A-60, qui sont des Il-76 largement modernisés spécifiquement pour de tels tests.
Avion de guerre électronique Poroubchtchik-2
L’avion Poroubchtchik-2 (« hachoir » en russe) est actuellement en cours de développement. Il devrait remplacer à terme l’Iliouchine Il-22PP (Poroubchtchik 1), en service depuis 2010. L’appareil a pour capacité de brouiller toutes les cibles – terrestres, aériennes, navales et spatiales.
L’Il-22PP a été développé pour perturber les radars, les systèmes de défense sol-air et les missiles de croisière, ainsi que les réseaux de partage de données tactiques. Selon certains rapports, il peut également perturber les satellites, note le magazine.
Système de missiles S-500
Le système mobile de missiles sol-air S-500, qui aurait une portée de 600 km, est capable de frapper tant les avions et missiles balistiques intercontinentaux, que les satellites en orbite basse.
Selon Military Watch, « en cas d’effort majeur pour neutraliser le réseau de satellites de l’Otan, le S-500 sera responsable de la plupart des coups ». L’armée russe devrait en avoir beaucoup puisque ces systèmes mobiles sont moins chers que les MiG-31D, suppose le magazine.
Système de défense antimissile A-235
Le système de défense antimissile A-235 Noudol peut tirer des missiles de trois types, dont celui ayant la plus longue portée, le 51T6, qui peut intercepter des cibles à une distance allant jusqu’à 1.500 kilomètres et des altitudes allant jusqu’à 800 kilomètres, selon Military Watch. Il pourrait donc frapper les satellites à des orbites plus élevées qui sont inaccessibles pour le S-500.
Source: Avec Sputnik