Des centaines de faux comptes en ligne avaient été utilisés pour promouvoir la version israélienne contre l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) et le mouvement de résistance islamique (Hamas) dans le but de défendre les intérêts israéliens auprès de l’Occident, a révélé un rapport israélien.
Ce rapport a été établi par l’institution israélienne privée FakeReporter et des extraits ont été publiés le mardi dans le journal israélien Haaretz.
Pour la première fois depuis le début de la guerre sur Gaza, des chercheurs en médias sociaux ont découvert une opération d’influence israélienne qui s’opère sur plusieurs plateformes, et utilisent des centaines de faux comptes pour promouvoir en anglais les soi-disant intérêts israéliens en ligne auprès de la jeune population occidentale, a indiqué le journal.
La campagne découverte par un censeur israélien sur Internet, FakeReporter, ne conduit pas à la diffusion d’informations trompeuses, mais à l’amplification d’allégations et de rapports faisant état de la participation du personnel de l’UNRWA à Déluge d’al-Aqsa dont les objectifs incluent les législateurs américains, a-t-il ajouté.
Les chercheurs de l’institution FakeReporter ont découvert trois sites d’information apparemment créés pour cette opération spéciale. Ils avaient publié des rapports copiés d’autres sources d’informations réelles, dont la chaîne américaine CNN et le quotidien britannique The Guardian, selon Haaretz.
De faux comptes
Ce dernier indique aussi que des centaines de faux comptes ont fortement fait de la propagande pour des reportages publiés par les sites de la campagne, ils ont aussi publié des captures d’écran provenant de sites réels, comme un rapport du quotidien américain, Wall Street Journal, sur l’implication du personnel de l’UNRWA dans l’attaque, a ajouté le journal.
Tous les glyphes ont également été créés aux mêmes dates, en utilisant les images du fichier personnel et les mêmes termes de désignation, et en partageant d’autres propriétés qui indiquent qu’ils font tous partie du même réseau.
Selon le journal, alors que les soi-disant robots sont des comptes automatiques, facilement identifiables par les plateformes, les glyphes sont des cyborgs, pas entièrement automatiques, mais qui tentent d’imiter un comportement humain réel par l’activité sur un certain nombre de plateformes. Plus de 500 glyphes différentes ont été trouvées sur Facebook, Instagram et X.
Ils ont publié des publications avec une formulation et des liens quasiment identiques dans les trois sites, a-t-il indiqué.
L’opération a commencé quelques semaines après le début de la guerre et se poursuit encore aujourd’hui, avec pour objectif d’amplifier et de renforcer la popularité des sites internet considérés comme pro-Israël ou servant ses intérêts, a souligné Haaretz.
Depuis le 26 janvier dernier, 18 États et l’Union européenne ont suspendu leur financement de l’UNRWA, après qu’Israël a prétendu que des membres de son personnel ont participé à l’attaque contre des colonies adjacentes à Gaza le 7 octobre dernier, tandis que l’UNRWA a annoncé qu’il enquêtait sur ces allégations.
Par la suite, la Norvège, l’Irlande, l’Espagne, la Suède, le Canada et l’Australie ont annoncé la reprise du financement de l’UNRWA, après deux mois de suspension sur fond des allégations israéliennes.
Source: Médias