Le site d’analyse américain en ligne Middle East Eye s’est penché sur la situation du Hezbollah, depuis sa participation à la guerre en Syrie.
Selon le site de la télévision iranienne Press Tv, c’est le chroniqueur Christopher Phillips qui s’est posé la question de savoir s’il en est sorti plus fort ou en difficulté, et en a recherché la réponse.
Il considère que le Hezbollah s’est acquis une expérience militaire importante, a amélioré ses équipements et ses effectifs, tout en renforçant son influence nationale et régionale.
Selon Phillips, les acquis obtenus par le Hezbollah reviennent au fait que le conflit syrien ne ressemble guère aux guerres menées contre Israël depuis les années 1980.
« Le Hezbollah a maintenant une expérience de la guerre urbaine, des combats à l’intérieur des zones contrôlées par l’ennemi, du soutien aérien et de la collaboration avec d’autres corps militaires comme l’armée russe, les combattants non arabophones tels que les combattants chiites d’origines afghane ou pakistanaise», précise-t-il.
En termes d’équipements militaires, le journaliste américain constate que le Hezbollah a su augmenter ses stocks pendant le combat contre les organisations terroristes.
« Les arsenaux du Hezbollah comprennent désormais des missiles téléguidés, des drones armés et des drones de reconnaissance d’une plus haute technologie, des missiles balistiques de courte portée et des roquettes antichars. En termes de quantité, le Hezbollah possède maintenant quelque 130 000 roquettes et missiles, contre 15 000 à la veille de la guerre de 2006 contre Israël », avance le site qui ne précise pas la source de ses chiffres.
En ce qui concerne le personnel, pour combattre en Syrie, le Hezbollah a dû augmenter massivement son recrutement. « Cela lui a donné une force militaire permanente de 20 000 combattants, aux côtés de dizaines de milliers de réservistes libanais et de combattants alliés non libanais », estime l’auteur. Ses chiffres devraient là-aussi être perçus avec une certaine précaution.
Selon Middle East Eye, l’influence régionale du Hezbollah a également été renforcée, évoquant la présence de 500 conseillers du Hezbollah en Irak pour former les Hachd al-Chaabi (Unités de mobilisation populaire) contre Daech :
« Le Hezbollah entretient désormais des relations directes avec la Russie, tant au niveau opérationnel que politique. Le résultat est un Hezbollah transformé : il est entré en Syrie en tant que mouvement libanais local, mais il est maintenant un acteur régional important », conclut le site.