Le mercredi 20 novembre, l’armée d’occupation israélienne a reconnu « la mort d’un civil israélien au sud du Liban ».
Ce colon tué est d’après les médias israéliens le commandant de réserve Zeev Hanoch Ehrlich (Erlich) (71 ans), un expert en archéologie. Il avait demandé au chef d’état-major de la Brigade Golani, le colonel Yoav Yarum de lui permettre d’entrer au sud du Liban pour « chercher des indices historiques sur la terre d’Israël ».
Il a été tué dans une forteresse historique bâtie en 1116 par les Croisés, à proximité du mausolée du prophète Cham’oun al-Safa situé dans le village Chamaa dans le casa de Tyr (Sour). Situé à 6 km de la frontière avec la Palestine occupée, il a été le théâtre de combats avec les combattants de la résistance.
La force qui l’accompagnait avait cru que la région était nettoyée, lorsque deux combattants de la résistance qui se cachaient dans la forteresse ont fait leur apparition et ont tiré sur eux.
Dans un premier moment, les médias israéliens ont rapporté que les membres de cette force ont été blessés. Plus tard, ils indiqueront qu’un soldat a été tué et un commandant du 13e bataillon de la Brigade Golani a été grièvement blessé au sud du Liban. Le général Yarum serait légèrement blessé.
Ayant publié des dizaines d’études sur le thème de la connaissance du territoire et a écrit une chronique hebdomadaire sur les questions de la Terre d’Israël dans le journal Makor Rishon, Ehrlich s’était engagé ces dernières années, dans la documentation des sites archéologiques dans les villages palestiniens de la Cisjordanie occupée (Judée et Samarie selon le lexique de l’occupation israélienne).
Etudiant dans une Yeshiva Kotel à al-Qods (Jérusalem), il a servi comme officier d’infanterie et officier de renseignement pendant la première Intifada.
Après sa mort, Yisrael Gantz, président du conseil régional de Binyamin, a déclaré : « Nous sommes choqués par le décès d’Ehrlich. Un homme dont le nom était un symbole de connaissance et d’amour de la terre. Il était l’un des pionniers de la colonisation et un pilier de la colonie d’Ofra», une implantation en Cisjordanie occupée.
Depuis le lancement de l’offensive terrestre israéliene contre le sud du Liban, des appels de groupes ultra orthodoxes se sont manifestés pour réclamer son occupation sous prétexte qu’il fait partie de la « terre d’Israël ».
Les médias libanais rapportent qu’après les combats avec les résistants libanais, l’armée d’occupation israélienne a détruit le mausolée du prophète Cham’oun al-Safa, en le piégeant, ainsi que les maisons situées tout autour. Avant de battre en retraite.
Ce prophète est aussi connu sous le nom du prophète Boutros. D’après les récits historiques islamiques, il a été l’un des apôtres du messager de Dieu Issa fils de Mariam (Jésus), sa lignée remonte au prophète Suleiman fils de Daoud et sa mère aurait été la sœur du prophète Oumrane, le père de sayeda Mariam (sainte Marie).
Selon les historiens musulmans, il est mort et enterré à Chamaa et non pas à Rome. Le mausolée a été construit sur le lieu de sa sépulture en 490 de l’hégire, bien avant les Croisades. Il est devenu un site religieux prisé par les fidèles toutes communautés confondues.
Source: Divers