Un haut responsable yéménite a menacé jeudi d’empêcher les avions de l’ONU d’utiliser l’aéroport de la capitale Sanaa si les pourparlers en Suède n’aboutissent pas à la reprise du trafic aérien civil.
« S’il n’y a pas de décision lors des pourparlers en Suède (qui doivent démarrer jeudi) sur l’ouverture de l’aéroport de la capitale au peuple yéménite, j’appellerai le Conseil politique et le gouvernement à le fermer à tous les avions », a déclaré sur Twitter Mohammed Ali Al-Houthi.
« Au cas où (l’aéroport) ne serait pas ouvert, les responsables de l’ONU ne pourront atteindre Sanaa que comme des malades et des voyageurs qui ont besoin de 15 heures pour arriver par la route », a-t-il ajouté.
L’aéroport international a été fermé au trafic commercial civil après l’intervention militaire en 2015 d’une coalition dirigée par l’Arabie saoudite.
Pour pouvoir atterrir et décoller de Sanaa, les avions de l’ONU ont besoin d’une autorisation de la coalition sous commandement saoudien.
Pour la première fois depuis 2016, de fragiles consultations se sont ouvertes jeudi en Suède entre le gouvernement démissionnaire soutenu par la coalition saoudo-émirati-US et les forces yéménites (armée + Ansarullah), sous l’égide du médiateur de l’ONU qui a salué une « opportunité unique » de ramener les belligérants sur le chemin de la paix.
Pour le médiateur de l’ONU, le Britannique Martin Griffiths, les discussions engagées jeudi dans un centre de conférence à Rimbo, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Stockholm, constituent une « opportunité unique » face à l’urgence humanitaire.
« Je ne veux pas me montrer trop optimiste mais je veux être ambitieux », a-t-il déclaré devant des journalistes, en présence des délégations yéménites.
Selon M. Griffiths, les belligérants n’en sont pas encore au stade de pourparlers de paix. Les « consultations » en Suède sont d’abord destinées à « construire la confiance » comme la libération des détenus et l’ouverture de l’aéroport de Sanaa, a-t-il souligné.
Source: Avec AFP