Le Président russe a signé ce lundi le décret en vue de suspendre le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI), vient d’annoncer le Kremlin.
Vladimir Poutine a signé le décret prévoyant de suspendre l’application par la Russie du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI), a déclaré le service de presse du Kremlin.
Cette décision a été prise «partant de la nécessité d’adopter des mesures urgentes en raison de la violation par les États-Unis de leurs engagements dans le cadre du Traité signé entre l’Union soviétique et les États-Unis sur le démantèlement de missiles de moyenne et courte portées du 8 décembre 1987», a-t-il précisé.
Le document charge également «le ministère russe des Affaires étrangères d’envoyer aux pays membres du Traité […] une notification sur la suspension de son application».
Le décret est applicable dès le jour de sa signature.
Donald Trump avait annoncé le 1er février que les États-Unis cesseraient dès le lendemain de respecter le Traité FNI, signé en 1987 par Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev, et qu’ils s’en retireraient officiellement au bout de six mois, sauf si Moscou cessait de violer l’accord.
Le 2 février, Vladimir Poutine a déclaré que Moscou réagirait à ce retrait en suspendant également l’application du document et en engageant la conception de nouveaux types de missiles.
«Nous ferons ce qui suit. Nous réagirons avec une réponse en miroir», a-t-il indiqué lors d’une rencontre avec le chef de la diplomatie, Sergueï Lavrov, et le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou.
Le ministère russe des Affaires étrangères a accusé les États-Unis de tester des systèmes interdits par le Traité FNI, ainsi que de déployer des systèmes de lancement Aegis sous la forme d’ABM en Europe, qui peuvent en quelques heures être convertis d’un système défensif en un système d’attaque.
Vladimir Poutine a indiqué, le 2 février, que la Russie suspendait aussi sa participation au Traité, en réponse au retrait unilatéral des États-Unis. Il a affirmé que Moscou ne se laisserait pas entraîner dans une nouvelle course aux armements onéreuse, avant d’ajouter que toutes les propositions russes sur le désarmement restaient «sur la table» et que les portes restaient «ouvertes».
Source: Sputnik