Dans sa dernière analyse autour d’une guerre éventuelle lancée par Israël contre le Hezbollah, Yalon Friedman, politologue israélien, appelle le régime de Tel-Aviv à tirer des leçons de la guerre « manquée » du Yémen, déclenchée depuis 4 ans par Riyad et à ne pas entrer en conflit avec l’allié libanais d’Ansarullah du Yémen, à savoir le Hezbollah.
Dans une note pour le quotidien Yediot Aharonot, il souligne :
« Bien que l’Arabie Saoudite ait pu abattre le numéro 2 des Comités populaires du Yémen, Saleh al-Sammad, l’année dernière, cela n’a rien changé à la réalité de cette guerre et au fait que les Saoudiens ont échoué face à un mouvement populaire qui dispose seulement d’un tiers du territoire yéménite. »
De l’avis de Friedman, la guerre contre le Yémen porte des messages significatifs aux politiques et militaires au pouvoir en Israël qui rêvent d’une nouvelle guerre avec le Mouvement de la Résistance islamique du Liban: « Tirez les leçons des défaites des Saoudiens au Yémen », dit l’intéressé qui tente tant bien que mal d’occulter l’implication israélienne dans cette guerre.
L’armée israélienne reconnaît la grande capacité balistique du Hezbollah, à laquelle elle devra faire face lors d’une nouvelle guerre éventuelle.
« Le mouvement populaire d’Ansarullah du Yémen franchit chaque jour un nouveau pas vers l’amélioration de son potentiel militaire dans la mesure où ses missiles sont aujourd’hui capables de toucher le territoire saoudien », a reconnu le commentateur israélien.
« L’Arabie Saoudite et Israël sont tous deux d’avis qu’il faut une guerre avec l’Iran. Voilà pourquoi ils ont commencé par cibler les alliés de Téhéran dans la région. En effet, d’une part, l’Arabie saoudite est en combat avec Ansarullah au Yémen et de l’autre, Israël réfléchit à un nouveau face-à-face avec le Hezbollah. Pour autant, le soutien d’envergure des [Musulmans] du monde entier aux mouvements yéménites et libanais donne du poids à l’hypothèse que la guerre avec l’Iran et ses partenaires régionaux nécessitent encore du temps », estime Friedman.
De l’étude de cette guerre au Yémen et de 36 années d’affrontements entre Israël et le Hezbollah, Friedman revient à reconnaître implicitement que le trio américano-israélo-saoudien a été jusque-là le grand perdant de son propre militarisme face à l’axe de la Résistance dans la région.
L’analyste de Yediot Ahronot estime que le champ de bataille en Syrie a été une « grande chance pour la Résistance libanaise à mesurer son potentiel militaire ».
« En cas d’un affrontement entre Israël et le Hezbollah dans les hauteurs du Golan, il est probable que les militaires iraniens seraient déployés sur cette zone stratégique et les choses iraient très rapidement se gâter pour Israël », avertit Friedman.
Source: Press TV