Durant la guerre 2006, alors qu’Israël déployait tous ses efforts pour éliminer le numéro du Hezbollah, dans le but d’affaiblir ce dernier, il est devenu au fil de ses apparitions télévisées la personnalité la plus fiable pour le public israélien.
C’est un chercheur israélien en psychologie politique à l’université Ben Gourion du Néguev D. Ody Levyl qui l’affirme, en se référant aux résultats d’un sondage réalisé en 2012, sur la relation entretenue entre le public israélien et sayed Hassan Nasrallah.
Il y arrive à la conclusion selon laquelle les Israéliens durant cette guerre n’avaient qu’une seule référence en qui ils pouvaient avoir confiance pour savoir ce qui se passait réellement sur le terrain.
« Il y avait un seul leader pour le front interne israélien dans la guerre, Hassan Nasrallah. Parce que les citoyens israéliens ont vu dans cet homme qui porte un turban noir un personnage sincère et beaucoup plus compétent que leurs dirigeants », a écrit Levyl.
Dans le sondage, les israéliens sondés ont assuré que celui qui leur fournissait les vraies informations sur le cours des combats et des actions militaires et qui jouissait d’une grande crédibilité est sans aucun concurrent leur ennemi numéro un, sayed Nasrallah.
Selon Odi Levyl, « la haine à l’encontre de sayed Nasrallah vu qu’il représente ce qui nous porte grief est une haine d’un autre genre, qui n’a jamais existé auparavant à l’encontre d’un leader hostile à Israël ».
Il enchaine : « le public le perçoit comme étant une personne méchante,…, mais lui voue en même temps une certaine jalousie et envie. C’est comme si les Israéliens disaient Nasrallah a bien joué le jeu mais qu’il aille en enfer… ça aurait été bien si nous avions quelqu’un comme lui »
Deviner ce qu’il a dans la tête
L’intérêt israélien pour le chef de la résistance libanaise est telle que les autorités israéliennes avaient également à cette époque confié à un groupe de 15 personnes expertes la mission de savoir ce qui se passe dans sa tête et de lui dresser un profil.
Formé entre autre d’analystes des renseignements, d’un orientaliste, et d’un psychologue, il s’est basé sur un ensemble de données, dont le langage de son corps, le mouvement des mains, et les expressions du visage.
Leurs conclusions étaient les suivantes :
Nasrallah se prépare bien pour ses apparitions.
Nasrallah, comme il l’a dit, n’aurait certainement jamais enlevé les deux soldats s’il avait su qu’une guerre en aurait découlé.
Nasrallah est un homme intelligent d’une façon surprenante.
Nasrallah n’affiche aucun signe de peur de la mort
Nasrallah croit sérieusement avoir un avenir, mais qu’il doit tout de même affronter les défis qui se présentent devant lui.
Nasrallah n’est pas prêt à rester longtemps dans un bunker.
Au lendemain de la guerre, le 14 août 2006, le Washington Post lui avait consacré un article.
Il y a qualifié le Hezbollah de « meilleur groupe de guérilla dans le monde », attribuant sa puissance à son brio, à son secret, et au financement iranien.
Il avait aussi conclu que son chef est absolument l’un de ses plus grands secrets.
Source: Divers