En visite le 20 avril à Damas où il a été reçu par le Président Bachar el-Assad, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a annoncé les prochaines consultations tripartites sur la Syrie entre l’Iran, la Russie et la Turquie, pays garants du processus d’Astana.
«Zarif, évoquant la conversation téléphonique tenue la veille avec le représentant spécial du secrétaire général de l’Onu Geir Pedersen, a informé le Président [syrien, ndlr] que des consultations entre l’Iran, la Russie et la Turquie – pays garants du processus d’Astana – se tiendront prochainement. Il a en outre discuté du développement de la situation en Syrie, notamment le comité constitutionnel, Idlib et le processus politique», informe le ministère iranien des Affaires étrangères dans un communiqué.
Téhéran devait recevoir le sommet des pays garants du processus d’Astana, mais en raison de la situation liée à la pandémie de Covid-19, il a été décidé de le reporter. Néanmoins, la diplomatie iranienne a fait savoir que les contacts avec la Syrie se poursuivaient.
Durant la rencontre, le chef de l’Etat syrien a rendu hommage au chef de la force al-Quds des gardiens de la révolution, le général Qassem Soleimani, assassiné dans un raid américain le 3 janvier contre son convoi à Bagdad. Il a rappelé que Soleimani avait joué un rôle important pour aider la Syrie dans sa lutte contre le terrorisme.
Pour sa part M. Zarif qui effectue son premier déplacement en Syrie depuis le meurtre du général Soleimani assuré que son martyre ne changera en rien la politique de l’Iran dans son soutien à la résistance et à la lutte contre le terrorisme.
«Terrorisme économique»
Le chef de la diplomatie iranienne a en outre été reçu par son homologue syrien Wallid Moallem.
«Lors de la rencontre ont été négociées les relations historiques entre deux pays frères, les voies de leur développement et de leur renforcement», informe le ministère syrien des Affaires étrangères sur sa page Facebook, mentionnant le côté stratégique des liens unissant les deux États limitrophes.
Enfin, on apprend que Mohammad Javad Zarif a attiré l’attention sur «le danger du maintien du terrorisme économique entre les peuples des deux pays qu’incarnent les mesures économiques coercitives mises en place par les États-Unis et leurs alliés».
Sources: Sputnik; Al-Alam.