En décembre 2019, le journaliste afghan Hujjatullah Zia, qui est lui-même musulman, a visité le Xinjiang. Il a pu constater de visu que, contrairement aux allégations des médias occidentaux, les musulmans ouïghours n’étaient pas du tout victimes de génocide ou de mauvais traitements généralisés de la part des autorités chinoises. Au contraire, le gouvernement chinois faisait tout son possible pour améliorer la vie des habitants et les conditions économiques de la région. La répression s’abat uniquement sur les djihadistes de Daesh.
Les tensions entre la Chine et les États-Unis se sont intensifiées après le vote en 2019 par la Chambre des représentants de l’«Uighur Human Rights Policy Act». Les médias internationaux et les organisations de défense des droits humains prétendent que la Chine persécute la communauté ouïghoure et viole ses droits humains et ses croyances religieuses, allégations que Pékin a démenties. Qualifiant l’action américaine de politique délibérée visant à nuire à son image internationale, la Chine déclare qu’elle mène un programme de déradicalisation pour intégrer ses communautés.
Les responsables chinois disent qu’ils combattent l’extrémisme violent (CVE), y compris «les séparatistes, les extrémistes religieux et les terroristes», qui appellent le Xinjiang «Turkistan oriental».
Le Bureau d’information du Conseil d’État chinois a publié une brochure en juillet de cette année disant que jamais dans l’histoire de la Chine le Xinjiang n’a été qualifié de «Turkestan oriental» et qu’il n’y a jamais eu d’État portant ce nom. Selon le livret, au tournant du XXe siècle, des termes tels que «pan-turquisme» et «panislamisme» «ont fait des incursions au Xinjiang» et «les séparatistes en Chine et en dehors ont politisé le concept géographique et manipulé sa signification, incitant à tous les groupes ethniques parlant les langues turques à se joindre à la création de l’État théocratique du Turkestan oriental».
Une autre brochure publiée en mars a déclaré que les extrémistes religieux avaient hérité «des soi-disant théories du «pan-Turkistan» et du «panislamisme» créées par d’anciens colonialistes».
La stratégie de lutte contre le terrorisme de la Chine étant remise en question par les médias internationaux, la Chine s’inquiète de son image mondiale. En avril, la Chine a invité une délégation de médias de différents pays au Xinjiang, où cette délégation a visité le centre de formation professionnelle du comté de Wensu et le centre d’éducation et de formation professionnelle Moyu à Aksu. Les journalistes ont interviewé certains des étudiants qui y apprenaient. Dans leurs entretiens, les étudiants, qui étaient des musulmans ouïghours, ont déclaré avoir été radicalisés par des messages inconnus envoyés via WeChat, une application chinoise de médias sociaux. Nous avons également visité les résidences de certains musulmans ouïghours diplômés de centres de formation professionnelle. Ils ont exprimé leur joie et ont déclaré avoir été recrutés dans des entreprises ou avoir lancé leur propre entreprise après l’obtention de leur diplôme.
Le droit, les compétences et la langue chinoise font partie du programme des centres de formation professionnelle. Les étudiants, diplômés des centres, se familiariseront avec le droit chinois et apprendront des compétences pour avoir de bons revenus.
Nous avons également visité un institut islamique, où les étudiants pouvaient parler arabe et réciter le Saint Coran. L’institut était équipé d’installations modernes avec une mosquée dans la cour et un long couloir pour les ablutions. Les étudiants recevaient un paiement mensuel du gouvernement. Dans l’institut, un conférencier a déclaré qu’ils suivaient «le principe selon lequel l’islam devrait être pratiqué en respectant les conditions nationales chinoises» et que «l’islam devait être conforme aux caractéristiques chinoises du socialisme».
Nous avons aussi visité un musée, où étaient exposés des événements terroristes qui se sont déroulés au Xinjiang, ainsi que des clips vidéo montrant des membres du groupe de l’Etat Islamique tirant sur des civils et les massacrant.
L’ambassadeur de Chine à Kaboul, M. Wang Yu, a déclaré lors d’une conférence de presse ce mois-ci que le problème au Xinjiang n’était pas une question d’ethnie ou de religion mais de lutte contre l’extrémisme, le terrorisme et le séparatisme. Il a expliqué que pour protéger les gens ordinaires, la Chine avait sévi contre les réseaux terroristes violents et ouvert des centres d’enseignement et de formation professionnels pour éduquer les personnes qui, touchées par l’idéologie extrémiste, avaient une légère tendance à commettre des crimes, afin de rectifier leurs idées extrémistes, leur enseigner gratuitement des compétences professionnelles et aussi leur permettre de trouver un emploi et de gagner leur vie. Il a ajouté que la mesure «a produit de très bons résultats».
Il a critiqué les États-Unis et d’autres pays occidentaux pour «interférence avec la Chine au nom des droits de l’homme».
Le discours chinois est que le pays lutte contre les extrémistes religieux, les terroristes et les séparatistes conformément aux lois nationales y compris la Charte des Nations Unies.
Outre la création de centres d’éducation et de formation, la Chine cherche à atténuer les défis grâce à l’autonomisation économique, principalement au Xinjiang, qui est la zone centrale de la nouvelle route économique de la soie, dans le cadre de l’Initiative Belt and Road. Le Xinjiang a en effet maintenu la stabilité sociale, réalisé une croissance économique et amélioré la vie de la population.
On dit que le revenu disponible pour les habitants urbains et ruraux du Xinjiang a été multiplié par 101 et 99 respectivement depuis 1978. Le tourisme est devenu un moteur important du développement économique de haute qualité du Xinjiang. L’année dernière, plus de 150 millions de personnes auraient visité le Xinjiang, ce qui fait une augmentation de 40% par rapport à l’année précédente.
Au Xinjiang, il y a «25 000 lieux pour les activités religieuses, dont 2.400 mosquées. En moyenne, il y a une mosquée pour 530 musulmans».
Par Hujjatullah Zia : écrivain permanent du Daily Outlook Afghanistan et rédacteur indépendant basé à Kaboul.
Sources: outlook afghanistan; La gazette du citoyen .