Un porte-parole de la l’organisation Qassem al-Jabarine, groupuscule armé qui s’est fait remarquer en menant des opérations de résistance contre les troupes américaines, a mis en garde le mardi 15 décembre contre des activités américaines malveillantes en Irak.
Les Américains « apportent des missiles, des armes et du matériel de l’extérieur de l’Irak pour accuser les factions de résistance de sabotage et de meurtre », a déclaré Abu Mujtaba al-Quraïchi pour Al-Mayadeen Tv.
M. Al-Quraichi dont le groupe a vu le jour récemment a ajouté qu’un avion américain C130 avait atterri à la base d’Ain al-Assad, dans la province d’Al-Anbar, en provenance du Koweït au début de la semaine dernière, expliquant que «l’avion transportait 32 lanceurs de missiles avec leurs munitions».
Il a également souligné qu’un avion-cargo américain « a ramené en octobre dernier une quantité d’armes et 28 jumelles à Erbil », notant que l’avion-cargo « est entré dans la base d’Al-Assad puis à Erbil en provenance de la base koweïtienne Ali al-Salem ».
M. Al-Quraichi a confirmé que les armes et les équipements transportés par l’avion «sont arrivés par le biais des dirigeants installés à Erbil», affirmant qu’après l’arrivée de l’avion-cargo américain, «l’activité de Daech a augmenté dans le pays».
L’organisation Qassem al-Jabarine avait annoncé le jeudi 10 décembre la «fin de la trêve» avec les forces américaines en Irak, et «le début de la reprise des opérations visant les forces d’occupation jusqu’à l’évacuation complète».
Elle a revendiqué ce mercredi 16 décembre une attaque contre un convoi de soutien logistique de la Coalition à proximité de la province de Bagdad.
Le retrait des forces étrangères de l’Irak dont les troupes américaines est devenu exigence irakienne depuis l’assassinat le 3 janvier dernier dans un raid américain du numéro deux du Hachd al-Chaabi Abou Mahdi al-Mohandes à côté du chef de la force al-Qods du corps des gardiens de la révolution islamique en Iran, le général Qassem Soleimani.
Ce retrait a été voté par le Parlement irakien à la majorité de ses membres puis réclamé dans deux lettres adressées au Centcom et au Conseil de sécurité par le Premier ministre à l’époque Adel Abdel Mahdi. Mais les américains refusent un retrait total et procèdent en opérant des redéploiements et des concentrations.
Source: Médias