Les membres du Parlement turc ont adopté, le mardi 22 décembre, une motion prolongeant la présence de militaires du pays en Libye, annonce l’agence de presse nationale Anadolu.
«Il y a des menaces provenant de Libye contre la Turquie et toute la région, et si les attaques reprennent, les intérêts de la Turquie dans le bassin méditerranéen et en Afrique du Nord en seront affectés», justifie la motion.
L’agence de presse précise que la décision a été soutenue par le Parti de la justice et du développement, dirigé par le Président Erdogan, ainsi que par le Parti d’action nationaliste, alors que les trois formations d’opposition -dont le Parti républicain du peuple- l’ont rejetée.
D’après la motion, la Turquie continuera de contribuer à la formation des militaires libyens et d’accorder des «services de conseils» à leur pays.
Ankara vs le maréchal Haftar
En janvier 2020, la Turquie avait commencé à envoyer ses militaires en Libye afin d’appuyer le gouvernement d’union nationale siégeant à Tripoli face à l’offensive lancée par l’ANL du maréchal Khalifa Haftar qui soutient le parlement de Tobrouk.
Ankara accuse Khalifa Haftar de violer la trêve en Libye et l’appelle à suspendre son offensive, alors que le maréchal a annoncé la mobilisation contre l’intervention étrangère dans le pays.
Après l’assassinat de son ancien dirigeant Kadhafi, la Libye a de fait cessé d’être un État uni.
Aujourd’hui, le pays est divisé en deux camps rivaux: d’un côté le Gouvernement d’union nationale (GNA) de Fayez el-Sarraj siégeant à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, de l’autre le gouvernement parallèle élu dans l’est du pays et soutenu par le maréchal Khalifa Haftar.
La Turquie et le Qatar appuient le GNA, alors que l’Armée nationale libyenne d’Haftar bénéficie du soutien de l’Égypte et des Émirats arabes unis.
Source: Avec Sputnik