Le ministre iranien des Affaires étrangères a mis en garde le président américain sortant Donald Trump contre un piège tendu par les agents d’Israël en Irak pour faire déclencher une guerre.
Sur sa page Twitter, Mohamad Jawad Zarif a révélé que « des informations lui sont parvenues faisant état que des agents pro israéliens préparent des attaques antiaméricaines en Irak pour entrainer les Etats-Unis vers une guerre en fabriquant des prétextes fallacieux ».
« Trump, faites attention au piège. Le jeu avec le feu fera l’objet d’une riposte sérieuse, surtout contre vos amis les plus proches », a-t-il averti.
Pour sa part, le porte-parole du ministère des AE Said Khatibzadeh a assuré que son pays ne cherche pas à semer des tensions dans la région mais défendra sérieusement ses intérêts.
« L’Iran ne sera pas le déclencheur des hostilités mais sa riposte sera décisive et forte. Les responsabilités et les séquelles de toute nouvelle aventure dans la région en incomberont aux Etats-Unis », a-t-il ajouté.
« L’Iran ne veut pas la guerre. Mais il défendra et par tous les moyens son peuple sa sécurité et ses intérêts vitaux », avait-il poursuivi.
Le Jeudi 31 décembre, M. Zarif a accusé le président américain sortant de chercher à fabriquer « un prétexte » pour lancer « une guerre » avant son départ le 20 janvier de la Maison Blanche, après un mandat durant lequel il a mené une campagne de « pression maximale » contre Téhéran, sans réaliser ses objectifs de faire plier ce pays.
L’administration américaine sortante qui s’était retirée de l’accord nucléaire n’a pas réussi à contraindre Téhéran à introduire son programme balistique dans les négociations sur son programme nucléaire. Pour les Iraniens ces deux questions sont séparées et le programme balistique est indiscutable car il relève de la défense nationale du pays.
Le 1er janvier, le ministre américain de la Défense Christopher Miller a ordonné le retour du porte-avions USS Nimitz après avoir envoyé deux bombardiers B-52 au Moyen-Orient.
Selon le New York Times, citant un responsable, il s’agit d’un signal de « désescalade » envoyé à Téhéran pour éviter un conflit.
Le jeudi 31 décembre, la délégation iranienne permanente aux Nations unies avait envoyé un message au secrétaire général Antonio Guterres mettant en garde contre une aventure américaine dans le golfe.
« En plus des armes sophistiquées qu’ils ont envoyées dans la région ces dernières semaines, les Etats-Unis ont effectué des actes militaires de provocation dont entre autre le survol de leurs bombardiers stratégiques de longue portée au-dessus du golfe persique ces derniers jours », a rendu compte le message iranien.
Les tensions entre les Etats-Unis et l’Iran ont augmenté à l’approche de l’anniversaire de l’assassinat du puissant général iranien Qassem Soleimani, chef de la force Qods des gardiens de la révolution, tombé en martyre suite à une frappe américaine à Bagdad le 3 janvier 2020, au côté du numéro deux du Hachd al-Chaabi irakien Abou Mahdi al-Mohandes et de 10 de leurs compagnons.
Source: Médias