Le chef du Bloc parlementaire du Hezbollah Fidélité à la Résistance, le député Mohammad Raad, a déclaré que le Hezbollah est prêt à pardonner à ceux qui se trompent avec lui et profèrent « des propos honteux » à son égard.
Lors d’une cérémonie d’inauguration de la ville de scoutisme dans la localité de Zawtar au sud du Liban, M. Raad a répondu aux propos tenus le jeudi par le Premier ministre désigné Saad Hariri, sans le nommer.
Après avoir annoncé son renoncement à la formation d’un gouvernement, neuf mois après sa nomination, ce dernier s’est mis lors d’une interview télévisée, à critiquer le Hezbollah lui imputant ainsi qu’au président de la république la responsabilité de l’échec de toutes ses tentatives de former un cabinet ministériel. Rompant avec des années d’accalmie avec lui.
« D’aucuns se trompent avec nous, mais nous avons la patience qui nous permet de leur pardonner et d’être patients avec leurs complots et les paroles honteuses qu’ils disent contre nous », a répondu indirectement le député du Hezbollah.
« Nous ne regrettons jamais d’avoir rendu service à tous ceux avec qui nous étions des partenaires pour la gestion du pays, lorsque c’est pour le bien de notre peuple et pour la préservation de notre souveraineté, de notre dignité et de notre honneur », a-t-il ajouté
M. Raad faisait sans doute référence à la position de mécontentement exprimé par le Hezbollah lorsque M. Hariri a été séquestré en Arabie saoudite. Le jugeant trop laxiste avec le parti de la résistance, avec lequel il formait le gouvernement de coalition, le prince héritier saoudien Mohamad ben Salman voulait le punir. L’incitant à couper les ponts avec lui et le circonscrire de la vie politique libanaise.
Et M. Raad de poursuivre : « Nous sommes fiers que l’on dise à notre sujet que nous nous sommes opposés à la politique que ces gens-là ont menées parce que ce sont ces politiques qui ont abouti à l’effondrement de l’État maintenant, et c’est une décoration accrochée à nos poitrines ».
Durant son interview M. Hariri avait confié que le Hezbollah s’est toujours opposé aux politiques menées par les gouvernements qu’il avait dirigés. La plupart des gouvernements ont été dirigés depuis la fin de la guerre civile, au début des années 90 du siècle dernier par le clan Hariri et son parti politique Futur.
« Pourtant, nous tendons toujours la main sans aucune rancœur personnelle contre personne, parce que nous nous élevons au-dessus des rancunes personnelles et aspirons aux grands intérêts de notre pays, de notre peuple et de notre société », a souligné le che du bloc parlmentaire du Hezbollah.
Et de conclure son intervention : « nous sommes fiers que nous nous armons, que nous renforçons notre puissance de frappe, que nous accomplissons tous les préparatis pour assurer notre pleine disposition afin de faire face à un ennemi qui tourmente tous les peuples de la région. Parce que cet ennemi veut imposer son hégémonie et menace toutes les ressources de cette région, pour incarner sa supériorité, avec le soutien de l’administration américaine, laquelle représente le plus grand pilleur international au monde, au su et au vu de ceux qui nous ont précédé, et dont nous sommes témoins de nos jours aussi. Les générations futures en seraient aussi témoins si les peuples ne bougent pas pour préserver leurs intérêts, sauvegarder leur souveraineté et rejeter la subordination dans leur patrie ».
Source: Médias