Les Emirats ont mis en garde, mercredi 26 janvier, contre la diffusion sur les réseaux sociaux de vidéos d’une attaque de l’armée yéménite et d’Ansarullah contre la capitale Abou Dhabi, menaçant de poursuites les internautes la propageant.
Lundi 24 janvier, la base aérienne d’Al Dhafra et d’autres cibles sensibles dans la capitale des Émirats arabes unis ont été visées par un grand nombre de missiles balistiques de type Zulfiqar. Plusieurs drones de type Sammad 3 ont également ciblé des sites vitaux et importants à Dubaï.
Le 17 janvier, une première attaque de riposte aux drones et aux missiles revendiquée par les forces de Sanaa a ciblé des installations pétrolières et l’aéroport d’Abou Dhabi et de Dubaï.
« Le parquet général a convoqué plusieurs personnes ayant diffusé des vidéos sur les réseaux sociaux… De tels clips mettent en danger des installations vitales et militaires et nuisent à la sécurité et la stabilité de la société », a annoncé le parquet dans un communiqué rapporté par l’agence de presse officielle WAM.
Et d’ajouter : des « mesures légales dissuasives » seront prises contre les contrevenants, sans préciser leur nature et les sanctions encourues.
Les Emirats sont membres de la coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite impliquée dans la guerre contre Yémen depuis 2015. Cette guerre a couté la vie à des dizaines de milliers de Yéménites et provoqué la pire crise humanitaire au monde.
Aussitôt après l’opération du 17 janvier, les Emirats ont interdit pour un mois l’utilisation de drones, dénonçant une « utilisation abusive » par certaines personnes.
Les forces de Sanaa ont menacé de lancer de nouvelles attaques contre des cibles économiques et militaires aux Emirats, si ces derniers ne mettent pas fin à leurs agressions contre le peuple yéménite.