Le 31 mars 2022, plusieurs hélicoptères ont tenté d’évacuer des officiers du régiment Azov de Marioupol, où ils sont totalement encerclés. La défense anti-aérienne de la RPD (République Populaire de Donetsk) a abattu deux de ces hélicoptères (dont un avec un missile Stinger abandonné par les soldats ukrainiens lors de leur fuite face à l’avancée de l’armée russe), empêchant ainsi cette étrange tentative d’évacuation d’avoir lieu.
Et si je dis que cette tentative d’évacuation d’officiers du régiment Azov par hélicoptère depuis Marioupol est étrange, c’est parce que deux jours avant, Emmanuel Macron a appelé Vladimir Poutine et a abordé entre autres la question d’une évacuation de Marioupol. Une requête qui n’a aucun sens, puisque comme on le constate depuis plusieurs semaines maintenant, l’armée russe et la milice populaire de la RPD aident les civils à évacuer la ville au fur et à mesure de leur avancée.
En tout ce sont trois hélicoptères qui ont participé à cette tentative d’évacuation des officiers ukrainiens bloqués à Marioupol. Deux ont été abattus et le dernier hélicoptère est retourné à Marioupol. L’un des hélicoptères abattus s’est écrasé en mer, mais le deuxième s’est écrasé près du village de Rybatskoye, où deux survivants ont été retrouvés, ainsi que plusieurs corps de membres du régiment Azov.
L’un des survivants a expliqué que l’opération d’évacuation des officiers du régiment Azov hors de Marioupol a été organisée par la Direction principale du renseignement militaire ukrainien.
Il faut souligner que ce n’est pas la première tentative d’évacuation menée à Marioupol. Le 28 mars, la milice populaire de la RPD a abattu un hélicoptère qui était supposé évacuer le commandant du régiment Azov, Prokopenko, et le commandant de la 36e brigade des FAU, Baraniouk. Puis le 30 mars, une nouvelle tentative est menée mais le pilote prend peur face aux tirs de la défense anti-aérienne de la RPD, et l’hélicoptère fait demi-tour avant même d’avoir atteint Marioupol.
Chose intéressante, c’est entre ces deux tentatives d’évacuation ratées qu’a eu lieu le coup de fil d’Emmanuel Macron à Vladimir Poutine pour discuter de cette fameuse évacuation de Marioupol !
Résultat des journalistes russes se perdent en théories sur l’identité réelle des personnes qui justifient de risquer autant d’hélicoptères pour les évacuer de Marioupol. En effet, il semble étrange que Kiev se donne autant de mal pour évacuer les commandants d’Azov et de la 36e brigade des FAU, alors que l’option de la retraite a toujours été refusée par l’état-major ukrainien, qui préfère que ses soldats deviennent des « martyrs ».
Or, vu l’empressement d’Emmanuel Macron à lancer une opération d’évacuation à Marioupol, certains se disent que des agents des services de renseignement ou des instructeurs français se trouvaient peut-être parmi les personnes devant être évacuées de la ville, alors que les zones où se sont réfugiés les soldats ukrainiens se réduisent comme peau de chagrin et sont désormais isolées (le chaudron a été scindé en deux).
Il reste à espérer que les restes de l’hélicoptère qui s’est écrasé près de Rybatskoye, et les témoignages des deux survivants, permettront de préciser l’identité de toutes les personnes qui devaient être évacuées.
En attendant, alors que plus de 90 % de la ville est désormais contrôlée par l’armée russe et la milice populaire de la RPD, Denis Pouchiline a déjà ordonné la création d’une administration locale et d’une administration régionale républicaines à Marioupol afin de remplacer les autorités ukrainiennes qui ont abandonné les habitants à leur sort.
Par Christelle Néant
Source : Donbass Insider