Un chercheur israélien en Sécurité, a déclaré que la marine du Corps des gardiens de la révolution iraniens « maintient une présence secrète » en mer Rouge, par le biais d’un groupe de navires, dont certains collectent des informations de renseignement et d’autres agissent comme des bases avancées.
Le lieutenant-colonel Michael Segal, un analyste senior du Centre des affaires publiques de Jérusalem ( Jerusalem Center for Public Affairs) et ancien chef de la branche iranienne de la Brigade de recherches Aman a indiqué que les Iraniens avaient remplacé « le navire du martyr Rudaki par le navire Saviz, un navire marchand converti en base militaire flottante et qui se trouverait arraisonné au large des côtes érythréennes ».
Il a précisé que le navire du martyr Rudaki et d’autres navires de base avancés sont généralement équipés de vedettes rapides qui peuvent être descendus en mer par des grues.
Il avance que la marine iranienne est active dans des missions de déploiement en dehors du golfe Persique, tandis que la marine des gardiens de la révolution iraniens est responsable du golfe Persique et des côtes iraniennes.
Selon Segal, en plus des activités navales iraniennes dans tout le Moyen-Orient et au-delà, l’Iran travaille constamment à moderniser ses tactiques navales asymétriques, en les exportant vers ses mandataires et partenaires, tels que le Hezbollah au Liban, le Hamas à Gaza et les Houthis au Yémen.
« Les gardiens de la révolution iraniens et la marine iranienne justifient leur présence au large des côtes yéménites par la question de la lutte contre la piraterie, alors que ce qu’ils font c’est de la contrebande d’armes aux Yéménites », a-t-il argué.
« Nous avons vu des tactiques iraniennes maintes et maintes fois au Yémen, qui est devenu le plus grand laboratoire de combat de l’Iran, et le cœur de cette doctrine est l’utilisation de bateaux rapides chargés de bombes, avec ou sans pilote, utilisant des systèmes de guidage GPS », a ajouté Segal.
Il a estimé que « l’utilisation de petits sous-marins pour planter des mines est un autre aspect de cette doctrine iranienne, tout comme l’utilisation de nombreuses îles autour du golfe Persique pour cacher de petits navires d’attaque ».
Il a averti que « l’utilisation de missiles de croisière antinavires, comme l’a fait le Hezbollah contre Israël lors d’une attaque meurtrière pendant la Seconde Guerre du Liban en 2006, se développe également en tant que capacité offensive », ajoutant : « ils construisent des capacités navales pour lancer des drones, et c’est quelque chose qui peut également atteindre notre région ».
Il a souligné que « la cinquième flotte des États-Unis, qui est basée à Bahreïn, connaît bien la doctrine iranienne et se prépare à y faire face d’une manière différente », assurant qu’« il est sûr de croire qu’Israël surveille de près les événements au Yémen pour en savoir plus sur la pensée iranienne concernant les combats en mer ».
Segal a déclaré que « le danger clair et actuel concerne les plates-formes gazières offshore israéliennes », notant qu' »Israël a construit une défense à plusieurs niveaux ».
« Il semble que la course aux armements sur le champ naval et les tensions au niveau régional entre l’Iran et ses mandataires d’une part, et le bloc israélien et les pays pro-américains d’autre part, sont susceptibles de se poursuivre », a-t-il conclu
Source: Médias