L’affaire de l’envoi par le Hezbollah de trois drones vers le gisement gazier de Karish situé dans une zone maritime réclamée par le Liban fait toujours parler d’elle dans les médias israéliens. Surtout que leur interception n’aura pas été une chose facile comme l’avaient indiqué certains médias ces derniers jours.
Une nouvelle révélation a été faite ce mardi par la chaîne de télévision israélienne Canal 12. Elle touche en particulier le fleuron de l’industrie aéronautique militaire américain mais dont les failles ont accompagné sa fabrication : ce sont les avions F-35 qui n’ont pas réussi à abattre les petits drones du Hezbollah, affirme le site web de la télévision israienne « et pour effectuer cette tâche l’armée israélienne a dû avoir recours aux F-16 et à un navire lance-missiles appartenant à la Marine ».
Faisant remarquer que « le système de protection de l’espace aérien du pays est conçu de manière à couvrir les défaillances en temps réel », le site de la télévision israélienne rapporte que « l’armée de l’air enquête sur l’adéquation des avions et de leurs armes à cette tâche ».
Et de poursuivre en décrivant le processus: « Dès que les drones ont été lancés, ils ont été récupérés par le système de surveillance de l’Air Force, et des F-35 ont vite été appelés et dirigés vers eux, après leur décollage de la base de Nevatim. »
« Mais le processus d’interception des drones a échoué, et ce sont finalement les F-16 qui ont été appelés pour les abattre. Cependant, ils ont eu également du mal à abattre tous les avions appartenant au Hezbollah, raison pour laquelle il a été décidé de les intercepter avec des missiles Barak depuis le navire lance-missiles de la Marine », ajoute Canal12.
Le 2 juillet dernier, la Résistance islamique au Liban (Hezbollah) a annoncé avoir « lancé 3 drones non armés en direction de la zone contestée » sur le champ de Karish, en missions de reconnaissance, soulignant que « les drones ont accompli la mission requise, et livré le message ».
Depuis les Israéliens craignent que la prochaine démarche du Hezbollah ne soit celle d’envoyer des drones armés.
Ce mardi, le nouveau Premier ministre israélien Yaïr Lapid qui avait accusé quelques jours plus tôt le Hezbollah de « saper la capacité » du Liban à « parvenir à un accord sur la frontière maritime », s’est rendu en France pour soulever entre autres cette question.
Lors d’un point de presse avec le président français, il a dit qu’ »Israël ne restera pas en retrait, placide, compte tenu de ces attaques répétées ».
M. Macron a pour sa part appelé à « éviter toute action » qui mettrait « en danger » le processus en cours entre le Liban et l’entité sioniste sur l’épineuse question du gaz offshore.
« Je souhaite évoquer les négociations sur la frontière maritime avec Israël », a déclaré le chef de l’Etat français à la presse aux côtés de Yaïr Lapid. « Les deux pays ont intérêt à aboutir à un accord qui permettra une exploitation énergétique au bénéfice des deux peuples ».
« La France y contribue déjà et est prête à y contribuer davantage », a-t-il ajouté sans autre précision.
Source: Médias