Citant des sources bien informées, l’agence de presse iranienne Tasnim news a rapporté, que le président turc Recep Tayyip Erdogan et le président syrien Bahar al-Assad « pourraient se rencontrer lors du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), qui devrait se tenir en septembre prochain en Ouzbékistan ».
Selon l’agence, le président russe Vladimir Poutine « a invité Erdogan à participer à la réunion de l’Organisation de coopération de Shanghai en Ouzbékistan, et Poutine a également demandé à Assad de participer à cette réunion ».
Plus tôt, Erdogan a déclaré que son homologue russe, Vladimir Poutine, l’avait invité à assister à la réunion au sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai en Ouzbékistan en septembre.
Le 19 août dernier, il avait déclaré qu’il n’excluait pas un rapprochement entre Ankara et Damas accusant les Etats-Unis d’alimenter le terrorisme en Syrie.
Mais selon le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, cette rencontre n’aura pas lieu.
« Une rencontre n’était pas prévue entre les présidents turc et syrien à Shanghai, car Assad ne participera pas au sommet », a-t-il dit.
Il a en revanche indiqué qu' »un dialogue est en cours entre les services de renseignement syriens et turcs ».
« la Turquie n’a pas de conditions préalables au dialogue avec la Syrie… Le dialogue avec le gouvernement syrien doit avoir des objectifs spécifiques », a-t-il souligné.
Dans les médias turcs, il est question que le président Erdogan et son homologue syrien, Bachar al-Assad, pourraient tenir un appel téléphonique, au cours de la période à venir, à la suggestion de M. Poutine.
Le chef du parti Patrie bientôt à Damas
En outre, dans le cadre du rapprochement turco-syrien, l’agence Tasnim news a ajouté que le chef du parti turc Patrie, Dogu Perincek, « se rendra prochainement en Syrie dans le cadre d’une délégation politique et diplomatique, où il rencontrera et s’entretiendra avec président syrien Bachar el-Assad. »
Et de préciser : « Perincek sera accompagné lors de ce voyage par un certain nombre d’anciens ministres et vétérans de la diplomatie turque, et un rapport sur les résultats de ce voyage sera soumis aux autorités turques ».
Le voyage de la délégation turque en Syrie sera le premier d’un aéroport turc à Damas depuis environ 10 ans, car les vols directs entre les deux pays n’ont pas été opérés depuis 2011.
Selon l’agence iranienne « ce voyage mettra l’accent sur les moyens de rétablir les relations, la lutte commune contre le terrorisme dans le nord de la Syrie et le retour des réfugiés syriens ».
Ayant soutenu pendant la guerre en Syrie les groupes rebelles syriens dont le front al-Nosra, branche d’al-Qaida installée dans la province d’Idleb, et fermant les yeux face à l’expansion de Daech, Erdogan a lancé entre 2016 et 2019, trois opérations d’envergure dans le nord de la Syrie visant les milices et organisations kurdes qui occupent la majeure partie du nord-est syrien, avec le soutien des forces américaines. Il menace depuis mai d’une nouvelle offensive dans le nord de la Syrie contre des groupes kurdes.Depuis le mois dernier, la Turquie a intensifié le rythme de ses bombardements, au moyen de drones, de cibles dans les zones contrôlées par les FDS et des échanges de tirs meurtriers s’en sont suivis.
« Nous n’avons pas de vues sur le territoire de la Syrie (…) Le régime [de Damas] doit en être conscient », a-t-il déclaré lors de son vol retour d’Ukraine à des journalistes, selon des propos rapportés vendredi dernier par les médias turcs.
Par l’intermédiaire de son ministère des Affaires étrangères, Washington, a appelé ce mardi « toutes les parties à respecter les lignes de cessez-le-feu » à la frontière entre la Syrie et la Turquie, après quelques jours d’intensification des bombardements dans la région, qui ont tué au moins 21 civils, selon l’AFP.
« Nous regrettons les pertes civiles à al-Bab, al-Hassaké et dans d’autres régions », a-t-il ajouté, soulignant que les Etats-Unis restaient déterminés à « infliger une défaite définitive à l’EI et à trouver un règlement politique au conflit syrien ».
Source: Divers