L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) va mettre en place une présence permanente de ses spécialistes à la centrale nucléaire de Zaporojié, a déclaré le jeudi 1er septembre Rafael Grossi, directeur de l’instance, au cours de son inspection.
« Nous terminons notre visite tant attendue à la centrale électrique de Zaporojié. Je viens de terminer la première visite des zones clés que nous voulions voir et la première approche de l’ensemble de l’installation. Bien sûr, il y a beaucoup plus à faire. Mon équipe reste, plus important encore, nous établissons une présence continue de l’AIEA ici », a indiqué M.Grossi dans une vidéo qu’il partage sur Twitter.
Le directeur a confirmé aux journalistes qui ont accompagné la délégation de l’AIEA que les représentants et experts de l’agence resteraient sur les lieux.
Il a par la suite précisé qu’«un groupe [allait] être là jusqu’à dimanche [4] ou lundi [5 septembre] pour continuer l’évaluation» de la situation.
Une dizaine de spécialistes demeureront à la centrale après le départ de la délégation, précise de son côté Alexandre Volga, chef de l’administration d’Energodar.
Le porte-parole du secrétaire général de l’Onu, Stéphane Dujarric, a pour sa part indiqué que les membres du service de sécurité des Nations unies continueraient de protéger les inspecteurs de l’AIEA jusqu’à la fin de leur mission.
L’AIEA inspecte la centrale de Zaporojié
Une délégation de l’AIEA est arrivée le jeudi 1er septembre à la centrale de Zaporojié, cible de tirs fréquents de l’armée ukrainienne depuis quelques mois.
Accompagnés par le chef du groupe russe Rosatom et d’employés de l’infrastructure, les experts de l’agence ont inspecté les secteurs touchés par les frappes ukrainiennes. En quelques heures, ils ont obtenu des informations sur la situation.
Alors que les inspecteurs s’approchaient du territoire de la centrale, le ministère russe de la Défense a signalé que plusieurs tentatives de commandos ukrainiens de prendre le contrôle du site avaient été déjouées.
La plus grande centrale nucléaire d’Europe se trouve actuellement sous le contrôle de l’armée russe en Ukraine, dans le contexte de «l’opération militaire spéciale» lancée par la Russie le 24 février dernier. Les parties russe et ukrainienne se sont réciproquement accusées de bombardements sur le site de cette centrale, soulevant de vives craintes à l’étranger.
Sources: Sputnik + RT