Les forces russes se concentrent en direction de la République populaire de Donetsk, a annoncé le 10 septembre la Défense.
« Pour atteindre les cibles de cette opération militaire spéciale visant à libérer le Donbass, la décision a été prise de déplacer les troupes russes qui se trouvaient dans la zone de Balakleïa et d’Izioum. Ceci afin de renforcer les efforts en direction de Donetsk », a précisé Igor Konachenkov.
Dans сet objectif, l’armée russe a replié ses troupes depuis trois jours. Toujours dans le cadre de ce regroupement, les forces russes ont effectué une série de manœuvres de diversion de l’adversaire.
Pendant cette période de trois jours, plus de 2.000 combattants ukrainiens et étrangers ont été éliminés, ainsi que plus de 100 unités d’équipement militaire et d’artillerie.
Les militaires du dispositif d’Izioum et Balakleïa ont également abattu les opérateurs qui pilotaient des Bayraktar, a ajouté la Défense russe.
Contre-offensive ukrainienne : Kiev revendique une «percée» sur plusieurs fronts
Dans le cadre d’une contre-offensive menée depuis une dizaine de jours, les autorités ukrainiennes revendiquent pour leur part une progression sur plusieurs fronts, dont la région de Kharkov, mitoyenne de la Russie.
Dans cette région, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé le 9 septembre que les forces de Kiev avaient «libéré et pris le contrôle de plus de 30 localités».
Kiev affirme désormais avoir repris le contrôle de la ville de Koupiansk, qui se trouve sur des routes d’approvisionnement de l’armée russe, selon l’AFP.
En ce qui concerne le sud de l’Ukraine, la porte-parole du commandement militaire ukrainien local Natalia Goumeniouk, a déclaré le 10 septembre que son armée avançait «dans plusieurs zones allant de deux à plusieurs dizaines de kilomètres».
Dès le 8 septembre, les autorités ukrainiennes déclaraient avoir percé «profondément» les défenses russes dans l’est et dans le sud du pays.
Ces déclarations officielles étaient survenues au moment où le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken se rendait à Kiev, avec la promesse d’une nouvelle aide militaire de 2,8 milliards de dollars.
Réagissant à ces annonces ukrainiennes le 8 septembre, le représentant permanent de la Russie auprès de l’ONU, Vassili Nebenzia, avait déclaré que «quelques villages périphériques [avaient] été pris», tout en affirmant qu’il ne s’agissait pas, alors, «d’une percée».
Le diplomate russe avait également estimé que la contre-offensive ukrainienne avait surtout servi «d’arrière-plan médiatique» à la réunion de l’OTAN en Allemagne, permettant de justifier de nouvelles livraisons d’armes occidentales.
Bilan de l’opération militaire en Ukraine
En 24 heures, la Russie a utilisé des armes de haute précision contre les troupes de Kiev, a en outre indiqué le 10 septembre la Défense russe.
Environ 300 militaires ukrainiens, dont des membres du groupe nationaliste Kraken ont été éliminés.
De plus, 13 drones ukrainiens ont été abattus et cinq obus de lance-roquettes multiples HIMARS ont été interceptés.
Sept batteries ukrainiennes d’artillerie et un obusier M777 de 155 mm de production américaine ont été détruits en République populaire de Donetsk (RPD), ainsi que sept postes de commandements, 48 détachements d’artillerie et six entrepôts de munitions dans la région de Zaporojié. Une station radar a été mise hors service dans la région de Nikolaïev.
Sources: Sputnik + RT