Le ministre israélien de la guerre Benny Gantz a averti, le mercredi 30 novembre, que permettre au futur ministre de la Sécurité publique Itamar Ben-Gvir de prendre le contrôle de la police des frontières en Cisjordanie causerait un « grave préjudice » à la sécurité, a rapporté la télévision israélienne i24.
Ben-Gvir devrait devenir ministre de la Sécurité nationale dans le gouvernement de droite et religieux qui sera formé par le futur Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Le poste nouvellement créé de ministre de la Sécurité nationale est fonctionnellement celui d’un ministre de la sécurité publique aux pouvoirs étendus.
Ben-Gvir, chef du parti Otzma Yehudit (Force juive), a obtenu que l’unité de la police des frontières de Cisjordanie soit placée sous son contrôle.
Par ailleurs, une loi visant à étendre son autorité sur la politique de la police israélienne devrait être votée.
Gantz a affirmé que la structure opérationnelle et de commandement de l’armée devait rester indépendante du contrôle politique.
« Si le chef d’état-major et les commandants de l’armée sont soumis aux décisions de l’échelon politique, ils ont l’autorité et la responsabilité de gérer les activités opérationnelles et de commandement de l’armée israélienne », a-t-il dit.
« Je sais que vous conserverez la responsabilité nationale… mais en même temps, ne courbez jamais la tête devant une quelconque pression politique », a ajouté le ministre de la Défense dans des remarques adressées aux commandants de l’armée d’occupation.
Ben-Gvir a remis en question la structure de commandement indépendant de la police, en faisant pression pour assouplir les règles de tir afin de permettre aux forces de sécurité de tirer sur toute personne tenant une pierre ou une bombe incendiaire.
Lundi, Gantz a prévenu que Ben-Gvir mettait en place une milice privée en Cisjordanie qui pourrait mettre des vies en danger et « conduire à la rupture de la coordination avec l’Autorité palestinienne et à une escalade sécuritaire ».