Le conseiller politique du commandant des Forces soudanaises de soutien rapide, Youssef Ezzat, est apparu sur la chaîne israélienne i24 , évoquant les affrontements dans lesquels ses forces sont engagées avec l’armée soudanaise.
Ezzat a villipendé ce qu’il a appelé des « extrémistes », dirigés par le commandant de l’armée, Abdel-Fattah Al-Burhan, soulignant que l’opération que ses forces mènent est « de grande envergure et implique de nombreux partis parrainés par une organisation extrémiste ».
Dans les détails, les déclarations de M.Ezzat se sont concentrées sur des accusations adressées contre l’autre partie, la qualifiant « d’extrémistes ».
Il a déclaré : « Nous menons la bataille avec nos propres forces. Nous étions prêts pour cette bataille. Nous l’attendions de la part des extrémistes. Nous savions qu’ un coup d’État se préparait visant tout le processus politique ».
Sur la possibilité d’une solution, il a déclaré « qu’ils discuteraient avec des personnalités éloignées des extrémistes », ajoutant que « l’avenir du Soudan ne dépend pas d’eux ».
Cet entretien s’accompagne d’une hostilité et d’un rejet populaires au Soudan à la normalisation avec l’occupation israélienne, et certains ont considéré qu’ils pourraient rendre la normalisation au niveau politique sans effets sur le terrain.
Les affrontements ont repris ce Mercredi entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide, malgré la trêve de 24 heures déclarée, les combats se sont intensifiés entre les deux forces fidèles aux deux commandants militaires rivaux, après la rupture rapide de la trêve.
Des coups de feu continus, de l’artillerie et des frappes aériennes ont secoué la capitale, Khartoum, et la ville d’Omdurman, de l’autre côté du Nil.
Les habitants ont signalé des affrontements autour du quartier général de l’armée et près de l’aéroport international.
Des clips vidéo ont été diffusés montrant des soldats de l’armée soudanaise prenant le contrôle de la base aérienne de Marwa après qu’elle ait été reprise aux Forces de soutien rapide.
L’armée soudanaise a accusé les RSF de ne pas adhérer à l’application de l’accord de trêve, qui a été conclu avec une médiation internationale à des fins humanitaires, ce qui a entraîné la poursuite des combats pour le cinquième jour consécutif.
Un porte-parole des Forces armées soudanaises, le général de brigade Nabil Abdallah Ali Moussa, a également accusé les Forces de soutien rapide de « violer les citoyens, de piller leurs biens et d’incendier un marché maritime dans le quartier de Khartoum Bahri ».
Parallèlement, les Forces soudanaises de soutien rapide ont annoncé, dans un communiqué aujourd’hui, que « les ressortissants égyptiens qui se trouvaient à l’aéroport de Méroé lors des affrontements ont été transférés dans la capitale, Khartoum ».
L’armée et les Forces soudanaises de soutien rapide ont échangé des accusations de violation de la trêve, entré en vigueur aujourd’hui. L’armée a parlé de l’implication departis régionaux dans le conflit dans le pays.
Le conflit en cours entre les forces armées, dirigées par le lieutenant-général Abdel Fattah al-Burhan, et les Forces de soutien rapide, dirigées par le lieutenant-général Mohammad Hamdan Dagalo, a une fois de plus détourné le Soudan de sa voie vers un régime démocratique, après des décennies de dictature et de guerre civile.
Le Syndicat des médecins du Soudan a annoncé que le nombre de morts depuis le début des affrontements est passé à 270, et les blessés à plus d’un millier de cas.
Un certain nombre de pays ont appelé à la fin de l’escalade au Soudan, tandis que le président égyptien Abdel Fattah El-Sissi a offert une médiation aux parties soudanaises et a libéré plus de 10 000 Égyptiens au Soudan.
Source: Médias