Aujourd’hui, vendredi, l’Arménie a accusé l’Azerbaïdjan de continuer à empêcher l’aide d’atteindre les zones peuplées d’Arméniens dans l’enclave du Haut-Karabakh, et a averti que cela pourrait empêcher les opportunités de paix entre les deux pays.
Depuis des mois, Erevan, la capitale de l’Arménie, accuse Bakou de perturber la circulation par le corridor de Lachin, une courte route de montagne reliant l’Arménie aux zones peuplées d’Arméniens dans l’enclave du Haut-Karabakh.
Le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan a déclaré lors d’une réunion gouvernementale que les camions transportant des pâtes, du sucre et des aliments pour bébés avaient été empêchés d’entrer dans l’enclave, et que Bakou « n’a fourni aucune explication ».
Il a ajouté : « L’Arménie, pour sa part, continue d’affirmer son engagement envers l’agenda de paix et appelle Bakou à s’abstenir de prendre des mesures visant à faire avorter l’occasion historique de paix ».
Bakou et Erevan, qui ont mené deux guerres pour le contrôle de la région, n’ont pas été en mesure de parvenir à un règlement de paix durable malgré les efforts de médiation de l’Union européenne, des États-Unis et de la Russie.
L’Arménie et les organisations humanitaires internationales ont averti que la situation humanitaire au Haut-Karabakh est difficile et se détériore, avec des pénuries de nourriture, de médicaments et d’énergie.
Le mois dernier, des milliers de personnes ont manifesté à Stepanakert, la plus grande ville du Haut-Karabakh, appelant Bakou à ouvrir le corridor de Lachin, le seul corridor reliant l’Arménie à la région, qui a été fermé par l’Azerbaïdjan.
Environ six mille manifestants se sont rassemblés sur la place principale de la ville, scandant des slogans, dont « Non au siège ! » et « Ouvrez le chemin de la vie! »
L’Arménie et l’Azerbaïdjan ont mené deux guerres pour contrôler le Haut-Karabakh, dont la dernière en 2020. Les tensions se sont à nouveau intensifiées début juillet, après que l’Azerbaïdjan a fermé le trafic via le corridor de Lachin, la seule route reliant le Haut-Karabakh à l’Arménie.
Le Premier ministre arménien a précédemment prévenu qu’il est « très probable » qu’une nouvelle guerre éclate entre son pays et l’Azerbaïdjan, qui se disputent le contrôle de l’enclave du Haut-Karabakh, à moins qu’un traité de paix ne soit conclu et ratifié par les parlements des deux pays.
Il a décrit la guerre comme « non pas un génocide en préparation, mais un génocide en cours », accusant l’armée azerbaïdjanaise de faire du Haut-Karabakh une « région isolée ».
Source: Médias