La résolution du Conseil de sécurité de l’ONU sur le renouvellement du mandat de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) continue à faire couler beaucoup d’encre.
La résistance a informé les États membres de ces forces, via plusieurs canaux, qu’elle ne permettra à personne de l’agresser ou de s’en prendre aux gens se trouvant dans les zones d’opérations de la FINUL.
Lors de son dernier discours, le secrétaire général du Hezbollah sayed Hassan Nasrallah avait déclaré qu’il est devenu évident que la FINUL travaille exclusivement au service de l’ennemi israélien.
Selon le quotidien libanais al-Akhbar, ses dirigeants et officiers semblent très préoccupés par les répercussions de la décision prise le 31 août au Conseil de sécurité pour renouveler son mandat, sans consiération de la demande officielle du Liban de prendre pour chaque mission l’autorisation préalable du gouvernement libanais représenté par l’armée.
Ces derniers jours, le commandant de la Finul en personne ainsi que des officiers supérieurs ont rencontré les maires et les chefs des village, les informant que la FINUL avait reçu des instructions de New York demandant la poursuite du mécanisme de travail précédemment mis en place, c’est-à-dire d’agir en pleine coordination avec l’armée libanaise.
La direction de la FINUL a également demandé à ses forces de réduire le nombre de patrouilles au minimum la semaine dernière et cette semaine, tandis que des réunions sont prévues avec l’armée libanaise pour coordonner les étapes ultérieures.
Selon al-Akhbar, les habitants du sud surveillent de près la manière dont les forces internationales géreront les développements dans la prochaine étape, notamment après la dernière résolution onusienne.
Il s’agit de savoir plusieurs choses: en premier si elles effectueront des patrouilles sans coordination avec l’armée et tenteront de perquisitionner des endroits spécifiques à la demande de l’ennemi israélien et comment elles traduiront la phrase contenue dans la décision selon laquelle elles ont le droit de mener des patrouilles inopinées et non coordonnées avec l’armée. Leur manière de gérer les conteneurs et les tours situés à plusieurs points de la frontière sera aussi dans leur collimateur.
Jusqu’à présent, la situation reste calme et les dirigeants des forces internationales devraient être plus rationnels que les fous de New York, indique al-Akhbar.
Il convient de noter que le projet de résolution adopté, le 31 août, par le Conseil de sécurité de l’Onu conserve les paragraphes qui « permettent aux forces internationales de se déplacer et d’inspecter de manière indépendante et inopinée, sans coordination avec l’armée libanaise».
Le texte appelle en outre toutes les parties à « assurer que la liberté de mouvement de la Finul dans toutes ses opérations et que l’accès de la Finul à la Ligne bleue (frontière de facto entre l’entité sioniste et le Liban, NDLR) dans sa totalité soient respectés et non entravés ». Une demande contestée par le Liban, vu qu’elle viole sa souveraineté.
Les Emirats arabes unis en coordination avec les Israéliens avaient œuvré pour supprimer cette référence à la coordination avec l’armée libanaise.
La résolution adoptée par 13 voix pour et deux abstentions (Russie et Chine) « étend le mandat des quelque 10.000 Casques bleus jusqu’au 31 août 2024 ».