Nouvelle évolution dans le dossier du village libano syrien occupé d’al-Ghajar : la délégation militaire israélienne à la réunion tripartite au quartier général de la FINUL à Naqoura a informé mardi le représentant libanais et les dirigeants de la FINUL de la volonté de procéder à la démarcation de toute la frontière terrestre avec le Liban et de se retirer de la partie nord du village d’al-Ghajar en échange du retrait par le Hezbollah des deux tentes qu’il avait installées dans la zone des fermes de Chebaa.
Le journal libanais al-Akhbar a appris que le chef du Parlement et le Premier ministre par intérim Nabih Berri et Najib Mikati ainsi que les dirigeants de l’armée et de la résistance ont été informés de l’offre israélienne.
Son contenu a été examiné, d’autant que certains ont compris que l’ennemi était prêt à évacuer les zones agricoles inhabitées situées en dehors de la localité d’al-Mari, et non de la zone qui comprend des bâtiments résidentiels.
Cependant, une source proche de la direction des forces internationales à Naqoura a confirmé que les Israéliens parlent de toute la région libanaise occupée, au nord de la localité d’al-Ghajar.
Selon les informations, les discussions que le Commandement des Forces Internationales dit vouloir suivre dans les prochains jours, visent à développer un mécanisme pour mettre en œuvre la proposition israélienne. Celle-ci devrait être discutée lors d’une deuxième réunion pour aborder toutes les questions terrestres, y compris le point B1 à Ras Naqoura, ce qui devrait permettre de libérer les eaux territoriales libanaises occupées restantes au sud de la ligne de bouées.
Al-Akhbar constate qu’après avoir publié hier soir un bref reportage sur l’offre israélienne, une campagne médiatique et politique a été lancée au sein de l’entité israélienne critiquant le gouvernement de Benjamin Netanyahu. Ce qui inquiété les commandants de l’armée ennemie et les dirigeants de la FINUL, qui pensaient que l’affaire resterait secrète.
D’autant plus que la partie israélienne avait indiqué que le climat général en Israël constituerait un obstacle à une décision de cette ampleur, et le gouvernement serait exposé à une campagne majeure similaire à celle qui s’était produite avec le gouvernement précédent lorsqu’il a signé l’accord de démarcation maritime.
Des observateurs israéliens étaient unanimes pour convenir que si cette proposition est exécutée, elle constituera une victoire pour le Hezbollah. L’un d’entre eux a écrit d’un ton sarcastique : « l’équation en vigueur chez la gauche était ‘la Terre contre la paix’. Avec ce gouvernement de droite elle est ‘la Terre contre une tente’ ».
Un autre a dit que « surement Nasrallah devrait maintenant rire à voix haute ».
Source: Médias