Dans un entretien avec le site web de la chaine de télévision qatarienne al-Jazeera, Dr. Fadel Naim qui en est le chef du département de chirurgie orthopédique de l’hôpital Baptiste (al-Ahli al-Arabi) assure avoir été témoin de tous les détails de cette attaque israélienne qui a causé la mort de 500 Palestiniens le 17 octobre.
Selon lui, tout a commence 3 jours avant le raid meurtrier. Le 14 octobre, deux missiles ont été tirés sur le bâtiment des cliniques externes et le centre de diagnostic du cancer de l’hôpital qui est le plus vieil hôpital de la bande de Gaza.
Le jour suivant, le dimanche, le directeur médical a reçu un appel téléphonique qui lui reproche de ne pas avoir évacué le personnel médical et les patients en dépit de l’ultimatum qui lui avait été adressée qu’il pourrait été bombardé.
La direction médicale a alors contacté l’évêque, la Croix rouge et l’ambassade américaine qui lui a assuré qu’aucun mal ne risquait de lui arriver, lui demandant de poursuivre son travail.
Pendant ces deux jours d’intervalle, l’armée israélienne ne cessait de bombarder les quartiers situés dans le même carré résidentiel que celui de l’hôpital. Raison pour laquelle, leurs habitants les avaient fuis en direction de l’hôpital où ils ont été hébergés dans ses cours et son parking, surtout lorsqu’ils ont appris qu’il serait épargné par les bombardements.
Le jour de la catastrophe, le 17 octobre, raconte le médecin, il se trouvait à l’intérieur de l’hôpital lorsque le raid a été perpétré. Il rapporte avoir été choqué par la brutalité du bombardement et n’en croyait pas ses oreilles alors qu’il ne s’y attendait nullement et se fiait aux assurances données. C’est lorsqu’il a vu les gens courir et rentrer dans l’hôpital qu’il a compris ce qu’il s’est passé.
Selon lui, les blessures causées par l’attaque sont sans précédent et « montrent que la bombe utilisée était d’un genre différent », décrit-il.
Et de poursuivre : « son but était manifestement de tuer le plus grand nombre de personnes. J’ai vu les blessures, c’est comme si des couteaux avaient explosé au milieu de la foule et a coupé leurs corps et leurs membres. Ce qui montre que le missile est spécialement conçu pour ce genre de blessures ».
Dr Fadel a rapporté qu’au lendemain du raid, le cadavre d’un enfant a été retrouvé sur un toit de l’hôpital, celui d’un autre enfant dans la chapelle et des têtes d’enfants sur les toits de bâtiments ».
« Cette tuerie nous n’avons jamais vu de pareille. Nous ne l’oublierons jamais », a-t-il dit.
Source: Médias