Le journal israélien Haaretz a publié un article d’opinion de l’ancien général de l’armée israélienne Yitzhak Brick, dans lequel il affirme que « l’armée israélienne et certains analystes présentent une fausse image de l’assassinat de milliers de combattants du Hamas cachés dans les tunnels ».
Le général de réserve Brick a déclaré « qu’il était parvenu à cette conclusion, sur la base d’informations recueillies auprès des soldats et des officiers combattant dans la bande de Gaza ».
« La plupart des batailles ne se déroulent pas frontalement, comme le prétendent le porte-parole militaire ou les analystes, et la plupart des morts et des blessés ont été touchés à la suite des tactiques militaires du Hamas, dont les combattants sortent des ouvertures des tunnels pour affronter les soldats et les blindés israéliens, puis retournent dans les tunnels », a-t-il ajouté.
L’article indique que « l’armée israélienne ne dispose pas de solutions rapides pour faire face à ce problème ». Selon le général israélien, « de nombreux officiers combattant à Gaza lui ont avoué qu’il serait très difficile, voire impossible, d’empêcher le Hamas de se reconstruire, même après toutes les destructions que l’armée israélienne a infligées à ses bases ».
Selon Brick, « les hauts responsables de l’establishment sécuritaire et militaire veulent présenter la guerre comme une victoire majeure avant que le paysage ne devienne clair ».
Il a noté « qu’Israël coopère avec d’importantes chaînes de télévision pour obtenir une image de victoire », et a souligné que « cette guerre pourrait être la guerre la plus documentée au monde par des enregistrements vidéo ».
Brick a écrit « qu’il aurait été préférable que les objectifs militaires soient plus modestes, car la destruction du réseau de tunnels souterrains du Hamas pourrait prendre des années et coûterait de nombreux morts à l’État israélien, car les tunnels du Hamas sont reliés à la péninsule du Sinaï sous la ville de Rafah ».
L’auteur souligne que l’armée sera obligée de quitter les zones urbaines surpeuplées et de recourir à un mécanisme de « chirurgie militaire » à travers des incursions terrestres et de frappes aériennes précisément dirigées par les services de renseignement.
À la fin de son article, l’écrivain s’interroge sur la capacité des politiques et des hauts responsables de sécurité à envisager « des solutions originales » pour se créer une meilleure image que celle des » plus grands perdants ».
Source: Médias