Les explosifs artisanaux employés lors des attentats sanglants qui ont endeuillé la France et la Belgique au cours des deux dernières années ont été confectionnés par un migrant syrien, rapporte mardi La Libre Belgique.
D’après le journal, l’artificier des attentats de Paris et de Bruxelles serait originaire de la région d’Alep et serait entré en Europe sous le faux nom d’Ahmad Alkhald, né le 1er janvier 1992.
« C’est lui qui aurait, avec Najim Laachraoui qui se fera exploser à Zaventem le 22 mars 2016, confectionné les gilets explosifs utilisés à Paris », est-il indiqué. L’ADN de cet homme a été retrouvé sur le gilet déclenché au comptoir Voltaire et celui qui avait été abandonné par le terroriste Salah Abdeslam à Montrouge.
« Ce même Najim Laachraoui aurait sollicité, lorsqu’il contactait Raqqa au départ de Bruxelles, les conseils de ce Alkhald pour confectionner le TATP qui sera utilisé à Zaventem et à Maelbeek », écrit le journal.
Pour sa part, le journal Dernière heure précise qu’Alkhald est actuellement le seul acteur majeur de ces événements tragiques à avoir réussi à prendre la fuite. « Il est connu aussi sous le nom de Yassine Noure, né le 18 juillet 1983, ou sous le prénom de Mahmoud », précise la source.
Les informations sur son implication dans les attentats proviennent des dépositions d’Osama Krayem, inculpé dans le cadre de l’enquête sur les attentats de Bruxelles et arrêté le 9 avril 2016.
Le soi-disant Ahmad Alkhald serait entré en Europe avec des migrants en septembre 2015, via une île grecque. Il aurait rencontré Osama Krayem en Macédoine et en compagnie de ce dernier se serait dirigé à Ulm. C’est dans cette ville allemande que les deux hommes auraient rencontré Salah Abdeslam, seul survivant du commando terroriste qui a frappé Paris le 13 novembre 2015, lequel leur aurait livré de faux papiers. C’est tout de suite après qu’il entame le travail sur les explosifs.
La trace d’Alkhalid se perd en novembre 2015 en Autriche, trois jours après les attentats de Paris. Il aurait pris un vol pour Ankara au départ de Vienne, et aurait ensuite rejoint Raqqa, la capitale de l’État islamique. Il fait l’objet d’un mandat d’arrêt international délivré par la France en novembre 2016.
Source: Sputnik